Loi 76 sur le transport en commun: Une nouvelle taxe pour les automobilistes

TRANSPORT. Les automobilistes de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) devront payer une nouvelle taxe de 45$ sur l’immatriculation afin de financer le transport en commun. Cette somme est établie dans la loi 76 sur la gouvernance du transport co

Ce montant s’ajoute donc aux 30$ déjà exigés sur l’immatriculation aux automobilistes de l’ensemble du Québec. Lors du dépôt du projet de loi en février, la Coalition Avenir Québec (CAQ) avait dénoncé cette augmentation en mettant en ligne une pétition réclamant le retrait de cette taxe.

«Ce projet de loi est une attaque envers les contribuables de la Montérégie, c’est à peine croyable», déplore le député caquiste de Chambly, Jean-François Roberge.

Il se dit déçu que les élus montérégiens du Parti libéral du Québec et du Parti québécois (PQ) aient voté en faveur de ce projet de loi.

«L’adoption de la loi 76 vient officialiser une hausse de frais d’immatriculation de 150% pour les citoyens de la Montérégie. Comment peut-on voter en faveur d’une telle loi et prétendre défendre les intérêts de ses concitoyens?», se questionne le député.

Volte-face

Dans le camp de l’opposition officielle, c’est plutôt la sortie publique de la CAQ qui fait grincer des dents. La députée de Vachon et porte-parole du PQ en matière de transport, Martine Ouellet, accuse le parti de François Legault de «sortir un lapin de son chapeau» sur la place publique sur un sujet qu’il n’a presque pas soulevé en commission parlementaire.

«J’ai été surprise qu’ils disent ça sur la place publique et qu’ils en fassent un volte-face comparativement à ce qu’ils soulevaient en Chambre, s’étonne Mme Ouellet. Ils en ont à peine parlé en commission parlementaire, et pas au point d’en faire un gros enjeu. On aurait certainement aimé en entendre plus à ce sujet-là.»

La candidate à la succession de Pierre Karl Péladeau a également voulu remettre les pendules à l’heure.

«Dans le projet de loi, c’est un pouvoir octroyé à l’Autorité [régionale de transport métropolitain], et non une taxe, qui a été voté, précise-t-elle, soulignant aussi les pouvoirs décisionnels et d’influence additionnels décernés aux élus municipaux dans la gestion du transport en commun de la région métropolitaine. Il reste encore une année de transition avant que cette nouvelle entité soit en place, et les élus municipaux auront un travail à faire.»

Quant à l’implantation d’une éventuelle taxe, Martine Ouellet affirme «qu’on n’est pas rendu là», et qu’il est trop tôt pour prendre une quelconque position.

La députée libérale de Laporte Nicole Ménard n’a pas retourné la demande d’entrevue de TC Media.

Avec la collaboration d’Arnaud Koenig-Soutière