Les garderies confiantes concernant leur sécurité
Le lendemain du drame de Sainte-Rose à Laval, les parents affluaient ce matin dans les garderies de Chambly. Tout semble normal… en apparences.
Ce matin 8 h 30. Quentin Bricard amène son enfant à la garderie Virevent sur l’avenue Bourgogne à Chambly. Un rituel qui ne change pas le lendemain de l’acte incompréhensible d’un chauffeur de la Société des Transports de Laval qui a encastré son bus dans une garderie, tuant deux enfants. « C’est assez troublant, concède-t-il. Après l’attentat de la mosquée quelques années auparavant, on se retrouve face à un drame. »
Pour autant, le jeune père de famille refuse de céder à la peur et ne change pas ses habitudes. « On ne peut pas vivre dans la crainte et je ne veux pas transmettre cela à mes enfants. On ne changera pas notre manière de vivre et cela ne changera pas notre destin. J’imagine encore les parents de cette garderie qui sont arrivés cinq minutes avant ou cinq minutes après le drame. Ils doivent se refaire le film continuellement dans leur tête ! Cela doit être terrible pour eux ! »
Mère de trois enfants de 6 ans et moins, Andrea-Jade Di Iorio est confiante concernant la sécurité de la garderie dont l’accès à la rue est limité par une grande haie en façade. « C’est vrai que nous sommes ébranlés par le drame par solidarité avec les victimes mais je suis confiante concernant la sécurité de l’établissement. » Néanmoins, l’acte inqualifiable pèse sur le mental. « Cela n’a pas changé ma vision de la vie mais cela a mis l’emphase sur le fait de profiter de chaque moment. Se dire que l’on s’aime. La vie est si fragile. Hier soir, avant le dodo, j’ai serré très fort mes enfants, reconnaissante de les avoir à la maison. »
Caroline Charest, directrice de la garderie Virevent, est aussi confiante en son système de sécurité. Les locaux sont accessibles uniquement grâce à une puce électronique que détient chaque parent. « On ne changera pas nos habitudes. Ce genre de drame peut arriver n’importe où mais on se sent pas mal en sécurité ici. »