Les vandales du cimetière St-Joseph « regrettent » leur geste

À la fin du mois dernier, des pierres tombales du cimetière Saint-Joseph-de-Chambly de la rue Gérard-Mongeau ont été renversées, au grand désarroi de certains proches des défunts.

« Une dizaine de pierres tombales ont été renversées le 29 mars », a indiqué le sergent sociocommunautaire Jean-Luc Tremblay, à la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent, précisant qu’« il est peu probable que l’incident soit judiciarisé au criminel » et qu’il ne s’agissait pas d’un acte prémédité ou motivé par la haine. « Quatre adolescents en sont responsables, mais aucune plainte n’a été déposée. » Le journal a constaté les dégâts sur les lieux, notant le renversement de plusieurs pierres tombales du côté de l’école à proximité.

Un acte « spontané et adolescent »

« Ce sont deux mamans qui ont appelé le 911 », affirme Caroline Proulx, une témoin. Selon Mme Proulx, des suspects auraient été interceptés près de la rue St-Pierre par deux voitures de police. Le curé de la paroisse Saint-Joseph-de-Chambly, Christian Vermette, a indiqué au journal que les auteurs du geste commis « n’ont que 13-14 ans. Ils sont vraiment très jeunes, et très repentants. Ils regrettent énormément ce qu’ils ont fait », a-t-il déclaré, rapportant plutôt que leurs propres familles se sont présentées avec l’intention de les dénoncer. « Nous avons même reçu des mots d’excuse, que nous transmettrons aux familles des défunts dont les tombes ont été renversées. »

« Ils sont vraiment très jeunes, et très repentants. Ils regrettent énormément (…) » – Curé Christian Vermette 

Questionné à savoir si ce genre d’incident était fréquent, le curé se veut rassurant : « Je suis à la paroisse depuis 2016 et ce n’était encore jamais arrivé avant. »

Pour le sergent Tremblay, « ce genre d’incident est occasionnel et spontané. Dans ce cas-ci, on peut parler d’opportunité qui a fait agir les adolescents sur le coup de l’impulsion, mais il ne s’agit pas d’un acte motivé par une quelconque aversion pour la religion. Je ne parlerais pas non plus de profanation de tombes, car pour moi, profaner une tombe, c’est déjà s’y introduire. C’est un geste spontané et adolescent », de conclure le sergent.

Des dommages matériaux minimes

« Il faut savoir qu’heureusement, aucune pierre tombale n’a été cassée et que tout sera remis en état au cours des prochains jours », de préciser le curé. Les familles des quatre jeunes assumeront elles-mêmes les frais de réparation, qu’il évalue à moins de mille dollars.