Les résidents s’opposent au montant pour acheter l’Île au Foin

CARIGNAN. La saga de l’île au Foin à Carignan est loin d’être terminée, alors que la population a refusé le projet de la Ville d’acquérir le territoire du propriétaire, le promoteur immobilier Mario Venafro, pour un montant de 3 854 000 $.

Au total, 621 citoyens ont signé le registre pour s’opposer à ce projet le 29 septembre dernier. Il fallait 500 signatures pour obliger la Ville à tenir un référendum sur la question, ou encore à laisser tomber le projet.

Le maire de Carignan, René Fournier, croit que la population a eu peur du montant qui se trouvait dans le règlement d’emprunt. N’ayant pas encore connaissance du montant à obtenir en subventions, il n’avait pas le choix de procéder à un règlement d’emprunt comprenant la somme totale, en plus de tous les frais inhérents.

Il a toutefois tenu à rappeler qu’il s’était engagé publiquement à ne pas imposer ce fardeau à la communauté, assurant ainsi que la Ville n’irait pas de l’avant si elle n’avait pas les subventions espérées.

Bien que M. Fournier souhaite préserver ce territoire abritant un écosystème forestier exceptionnel, il ne le fera pas à n’importe quel prix.

La moitié financée par des subventions?

Le principal bailleur de fonds serait la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), par le biais d’un programme d’aide financière. Avec les autres demandes de subventions déposées, le maire espère que ces dernières couvrent près de 50 % de la note.

« Ce que je veux, c’est que les citoyens de Carignan fassent un bon marché. On comprend la crainte des gens, mais je m’engage formellement à ne pas aller plus loin si la facture n’est pas raisonnable », complète M. Fournier.

Le maire ne baisse pas les bras pour autant, précisant qu’il compte attendre le retour de ces demandes avant d’aller plus loin. Une fois qu’il aura l’heure juste à propos du montant subventionné, il compte proposer un nouveau règlement d’emprunt et ainsi ouvrir un nouveau registre.

« Pour l’instant, on a des approximatifs. On estime que l’achat de l’île équivaut à une hausse de taxes d’environ 30 $ pour le propriétaire d’une maison de 300 000 $. Lorsqu’on aura la vraie réponse, on questionnera la population », soutient René Fournier.

Ce dernier affirme que la CMM a confirmé avoir obtenu le dossier, sans toutefois mentionner à quel moment il serait traité. Contacté à ce sujet, le Journal de Chambly attend un retour d’appel de la CMM.