Les propriétaires acceptent les excuses du ministère de la Faune

Les propriétaires d’un cochon vietnamien abattu à Rougemont, le 7 avril, se disent satisfaits des excuses du ministère de la Faune, mais n’écartent pas la possibilité de porter plainte contre les policiers et les agents dans les prochains mois.  

Ces derniers ont confondu l’animal domestique, qui s’était sauvé, avec un sanglier.

Philippe Beauregard, le copropriétaire du Potager Mont-Rouge Halte gourmande, a reçu un appel du directeur général adjoint de la protection de la faune, Gérald Desharnais, alors qu’il accordait une entrevue au Journal de Chambly, le 10 avril.

Plainte

Philippe Beauregard songeait déjà à déposer une plainte en vertu du Code de déontologie des policiers du Québec, qui s’applique aussi aux agents de protection de la faune. Lors de l’échange téléphonique, M. Desharnais lui a mentionné qu’il pouvait aller de l’avant avec ses démarches s’il le souhaitait. Ce que M. Beauregard compte faire. Selon lui, autant les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) que les agents de protection de la faune ont pris la mauvaise décision.

« Je veux faire réaliser qu’il y a une claque en arrière de la tête qui devrait être donnée à quelqu’un, déclare Philippe Beauregard C’est vraiment la pire décision qu’ils ont pu prendre de l’abattre. »

« S’ils l’avaient mis dans une fourrière, j’aurais payé. Je pense que c’était vraiment un geste gratuit, ajoute-t-il. C’était super facile de faire la différence entre un cochon vietnamien et un sanglier. »

Démarches

Après avoir appris la nouvelle, le 7 avril, le propriétaire de l’animal s’est rendu au poste de police de la SQ à Marieville pour déposer une plainte. Il jugeait que les policiers n’avaient pas attendu suffisamment avant d’appeler les agents de protection de la faune.

Le conseiller municipal Jeannot Alix, qui était sur les lieux lors de l’intervention policière, a tenté de contacter M. Beauregard, mais en vain.

« La policière a dit qu’ils ne pouvaient pas attendre là toute la journée, explique M. Alix. Ils le retenaient sur le terrain privé du voisin en attendant que la faune arrive. »

M. Beauregard déplore l’accueil froid qu’il a reçu. « On m’a laissé savoir qu’il n’y avait pas matière à porter plainte dans mon dossier, qu’il était clos et que c’était un sanglier qui a été abattu, raconte-t-il. On m’a ensuite invité à sortir [du poste]. »

M. Beauregard s’est ensuite rendu à un autre poste, soit celui de Saint-Jean-sur-Richelieu où on l’a invité à s’adresser aux petites créances.

«Ce n’est pas la moulée que je veux me faire rembourser. Je ne veux pas monnayer la morte de mon cochon», affirme-t-il.

Le propriétaire de Piggy est tout de même triste de perdre cet animal qui faisait partie de sa famille et de son modèle d’affaires.

« Tu venais à la halte et tu avais la chance de voir un cochon domestiqué. Il y a plein de vergers dans le rang donc ça nous permettait de nous distinguer », mentionne-t-il.

Un appel a été logé à la SQ par le Journal de Chambly. Un porte-parole devrait réagir demain.

Caractéristiques physiques du sanglier

– Pelage épais et fourni brun ou noir

– Corps trapu

– Cou massif

– Tête conique volumineuse

– Long museau droit et étroit

– Longue queue droite avec une touffe à la fin

– Oreilles velues dressées

– Grandes défenses proéminentes