Les gicleurs dispendieux pour les résidences pour personnes âgées

Les gicleurs de la Résidence Oasis, ravagée par les flammes dans la nuit du 8 au 9 juillet à Terrebonne n’étaient pas en fonction au moment du sinistre, selon des informations révélées par Radio-Canada. Dans la région, quatre établissements privés sont encore dépourvus de ce système.
En 2015, le gouvernement provincial obligeait tous les centres d’hébergement privés au Québec à s’équiper d’un système opérationnel de gicleurs d’ici 2020.
La tragédie de L’Isle-Verte l’année précédente, qui avait causé le décès de 32 personnes âgées dans une résidence avait entraîné l’adoption de cette loi.
Sur les onze résidences privées sur le territoire, une est partiellement équipée de gicleurs, alors que trois autres non.
Depuis 2015, La résidence Claude de Ramesay, qui accueille 23 locataires, s’est munie de ce système, pour un montant de près de 200 000 $.
En processus
Le propriétaire de la Résidence Bleu et Or et Les Jardins à Richelieu, Steeve Tremblay, travaille actuellement à mettre à niveau ses installations. Si la Résidence Les Jardins (105 pensionnaires) est partiellement équipée de gicleurs, la Bleu et Or (80 locataires) le sera prochainement.
« Nous avions commencé les démarches et les prix ont monté en flèche. On a recommencé les recherches et nous procéderons aux travaux au courant de l’année 2018 », indique M. Tremblay.
Il prévoit déjà que ces installations représenteront des investissements importants pour l’établissement. « Ce n’est pas évident, puisqu’il existe peu de compagnies qui installent des gicleurs. Nous sommes tributaires de ça », constate-t-il.
À la Villa Marieville, le processus pour les travaux a été enclenché avec une firme d’ingénieurs. « Si on devait construire une nouvelle résidence, on mettrait des gicleurs d’emblée. Mais ce n’est pas évident dans une bâtisse déjà construite », rapporte la propriétaire, Carole Boivin.
Pour son établissement, qui accueille 17 résidents, ces travaux coûteront entre 75 000 $ et 100 000 $. Une subvention du gouvernement peut assumer une portion du montant, remboursable sur cinq ans.
Moyens
La propriétaire de l’Ambassade du 3e Âge à Saint-Césaire, Svetlana Zorkina, espère compter parmi les exceptions à cette loi, n’ayant pas les moyens pour implanter ce système dans sa résidence.
« Nous avons huit personnes et sept sorties d’urgence. La maison est grande, nous avons des portes coupe-feu et un système d’alarme nécessaire pour être admissible », note-t-elle.
« Plusieurs croient que nous sommes subventionnés, mais nous faisons peu de sous et nous ne voulons pas monter le loyer de nos locataires pour installer cela. Si nous devons installer les gicleurs, nous devrons fermer », se désole-t-elle.
 

Nom de la résidence Ville Giclée
Ambassade du 3e Âge Saint-Césaire Non
Résidence du Collège CRP Inc. Saint-Césaire Oui
La Maison Richelieu Richelieu Oui
Résidence Rivière Richelieu Richelieu Oui
Résidence Bleu et Or Richelieu Non
Résidence Les Jardins Richelieu Partiellement
Les Jardins du Couvent Marieville Oui
Résidence Claude de Ramesay Marieville Oui
Villa Marieville Marieville Non
Résidence des Bâtisseurs Chambly Oui
Résidence La Seigneurie de Chambly Chambly Oui


Source : Registre des résidences privées pour aînés, ministère de la Santé et des Services sociaux