Les garderies non subventionnées ne veulent pas perdre les enfants de quatre ans
ENFANCE. Les enfants de quatre ans devraient demeurer dans les services de garde plutôt que d’être envoyés à l’école plus tôt. C’est ce que soutiennent l’Association des garderies non subventionnées en installation et la Coalition des garderies privées no
Les regroupements des garderies non subventionnées craignent les répercussions financières du transfert de l’ensemble des enfants de quatre ans fréquentant leurs installations vers la maternelle.
«Une telle décision viendrait déstabiliser les revenus et mettre en danger leur pérennité des garderies non subventionnées en installation, peut-on lire dans un mémoire présentés lors des Commissions sur la réussite scolaire et l’éducation à la petite enfance. Cela aura également un impact direct sur leur main-d’œuvre, une perte d’emploi est à prévoir chez les éducatrices du réseau.»
La présidente de l’Association, Renée Houle, aussi copropriétaire des garderies L’Ange Rumiel et Angelus à Marieville ainsi que Les Contes Enchantés à Saint-Césaire, juge que les enfants de quatre ans ne sont pas prêts à aller à la maternelle à quatre ans.
«Le nombre d’intervenants dans les écoles est beaucoup plus élevé qu’en petite enfance et le lieu est beaucoup plus grand, mentionne Mme Houle. Cela affecte les repères de l’enfant et sa stabilité émotionnelle.»
Les changements demandés
Les regroupements demandent que le programme éducatif Accueillir la petite enfance soit la plateforme pédagogique utilisée par tous les services de garde. Ils croient qu’un volet numératie et littératie pour les enfants de la maternelle 4 ans devrait aussi y être ajouté.
«Il faut que le ministère s’assure que tout le monde applique le programme de la bonne façon. Il se doit donc de mettre en place un guide et d’effectuer des vérifications», affirme Renée Houle.
La présidente mentionne également que des subventions devraient être accordées pour soutenir le développement des enfants à besoins particuliers, comme cela se fait actuellement dans les CPE et que le montant devrait être le même que celui octroyé aux garderies subventionnées.
Crédits d’impôts
Renée Houle exige que le plafond des crédits d’impôts remboursables soit majoré à 13 000$ annuellement, au lieu des 9000$ actuels. Ces crédits d’impôts permettent aux parents qui ne bénéficient pas de places à contribution réduite en service de garde d’obtenir le remboursement d’une partie de frais de garde payés.
«Pour répondre aux besoins, il faudrait faire payer au minimum 45$ par jour et en CPE, le gouvernement reconnaît que c’est 60 à 65$ par jour, explique Mme Houle. Le plafond de 13 000$ équivaut à 50$ par jour.»
«Nous voulons que les parents puissent choisir leur service de garde à prix équitable», clame-t-elle.
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