Les élus font front commun pour s’attaquer à la pollution dans le Richelieu
POLITIQUE . Les députés de cinq circonscriptions longeant la rivière Richelieu se sont réunis à Québec pour élaborer une stratégie pour son assainissement, le 22 février.
Cette rencontre donne suite à la séance d’information sur la qualité de l’eau qu’avait tenue le député de Chambly, Jean-François Roberge, en collaboration avec le Comité de concertation et de valorisation du bassin versant de la rivière Richelieu (COVABAR) en novembre dernier.
« Je suis très content de nos échanges constructifs et du comité non partisan. C’est un dossier qui nous concerne tous, l’eau n’a pas de frontières », a déclaré le député Roberge, en entrevue après la rencontre.
Au cours de la dernière année, 2019 déversements d’eaux usées se sont produits dans les stations d’épuration situées entre Saint-Jean-sur-Richelieu et Belœil.
Dans plusieurs municipalités, dont Chambly, certaines conduites d’égouts pluviaux et sanitaires sont reliées, surtout dans les quartiers anciens. Lors de fortes pluies, des déverses sont effectuées, notamment dans le bassin de Chambly. Ces dernières sont autorisées par le ministère de l’Environnement.
La rivière Richelieu est également polluée en raison de l’érosion et des fortes pluies, qui nettoient t les terres agricoles. De l’engrais se jette alors dans la rivière, ce qui la contamine.
Trouver des solutions
Autour de la table, les députés de Richelieu, Saint-Jean-sur-Richelieu, Iberville et Chambly se sont entendus pour mettre en place une stratégie en deux volets. Le député de Borduas, Simon Jolin Barrette, n’a pu se présenter à la rencontre, mais a apporté son soutien à cette initiative.
Les élus souhaitent informer la population afin de la sensibiliser à la problématique. Déjà, le député de Saint-Jean, Dave Turcotte, s’est engagé à tenir une consultation publique en la matière.
Les élus comptent ensuite accompagner les municipalités, en collaboration avec le COVABAR, pour qu’elles puissent obtenir différentes subventions.
« On ne va pas arrêter les déversements avec le bâton et les amendes. C’est plutôt avec de l’aide et de l’argent que nous y arriverons », croit M. Roberge.
Aide commune
Pour arriver à leurs fins, les députés provinciaux comptent faire appel à leurs homologues fédéraux, afin de mettre en place différentes mesures pour soutenir les municipalités dans des travaux de refonte d’infrastructures.
« Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il comptait relancer l’économie en investissant dans les infrastructures. C’est le temps d’envoyer des demandes de subventions », estime le député de Chambly.
Ce dernier croit que le Plan québécois des infrastructures permettra d’appuyer ces démarches.
« Mon rêve, c’est que la rivière Richelieu soit la première à être assainie de l’embouchure jusqu’au fleuve. Les autres pourront ensuite nous suivre », conclut-il.