Les cols blancs dénoncent l’absence d’une direction des ressources humaines à Chambly

ADMINISTRATION. Le Syndicat des employés cols blancs de la Ville de Chambly souhaite que le poste de directeur des ressources humaines soit comblé. Il est vacant depuis deux ans.

Depuis le départ de l’ancienne directrice, Brigitte Lamy, c’est la directrice générale adjointe, Annie Nepton, qui est responsable de ce service.

«Le syndicat n’est pas un groupe d’opposants, nous sommes plutôt des partenaires, affirme le président du Syndicat des cols blancs, Éric Serre. La direction des ressources humaines tenait vivant le travail des comités paritaires, ce qui assurait un milieu de travail harmonieux.»

Le président du Syndicat national des employés municipaux de Chambly, Louis-Philippe LeMoyne, constate aussi un roulement important du personnel des ressources humaines au cours des dernières années.

«Tout milieu de travail a besoin d’un service de ressources humaines», croit-il.

Le poste était auparavant occupé à temps plein. Mme Nepton cumule actuellement trois fonctions : direction générale adjointe, trésorerie et direction des ressources humaines.

Motifs budgétaires

Le maire de Chambly, Denis Lavoie, explique cette décision par une rationalisation des coûts.

«La convention collective est signée jusqu’en 2020. Ça ne sert à rien d’avoir une direction pour faire que des suivis de dossiers», estime le maire.

De cette façon, la Ville arrive à économiser un salaire de près de 110 000$ en plus des avantages sociaux pour un poste de cadre.

Griefs et départs

En octobre dernier, les deux représentants syndicaux s’étaient présentés au micro lors l’assemblée du conseil pour inviter les élus à s’opposer au projet de loi 110 du ministre Coiteux, qui brimerait, selon eux, leur droit à la libre négociation.

M. Serre avait profité de cette tribune pour mentionner une «explosion de départs» et «l’éclatement du nombre de griefs».

Selon lui, le nombre de griefs est quatre fois plus important depuis les trois dernières années. M. Serre calcule également un bon nombre de départs au sein des employés et des cadres. «27 départs, dont 9 volontaires, 4 retraites anticipées, 9 congédiements, auxquels s’ajoutent 4 abolitions de poste, et ce, sans compter 8 congés de maladie», énumère-t-il.

Ces statistiques sont critiquées par le maire, qui estime que l’augmentation du nombre de griefs est liée à une mauvaise interprétation de la convention collective. Il estime que plusieurs événements ne sont pas matière à grief.

Quant aux départs, le maire Lavoie note seulement deux congédiements qui se sont retrouvés en arbitrage en quatre ans.

«Plusieurs départs sont motivés pour une embauche dans une plus grosse ville. Les employés y sont payés plus cher», justifie M. Lavoie.