Le Richelieu en 24 h: Pagayer pour la qualité de l’eau
Des kayakistes et canoteurs relèveront le défi de parcourir les 124 km de la rivière Richelieu, les 8 et 9 juillet, dans le cadre de l’événement Le Richelieu en 24 h. L’objectif est de sensibiliser la population à la détérioration de la qualité de l’eau afin qu’elle se mobilise pour changer la situation.
L’activité est une initiative citoyenne d’Olivier Derrien, un résident de Saint-Jean-sur-Richelieu, qui a fondé le mouvement Action Eau Richelieu en mai. L’idée lui est venue après avoir participé à la rencontre d’information sur la qualité de l’eau de la rivière Richelieu. Elle a été organisée par le député de Chambly, Jean-François Roberge, en collaboration avec le COVABAR, en novembre 2016.
Il a été particulièrement interpellé par le problème des rejets de matières polluantes dans la rivière. Selon les données présentées par le COVABAR, en 2016, 2019 déversements d’eaux usées se sont produits dans les stations d’épuration situées entre Saint-Jean-sur-Richelieu et Belœil.
« J’ai toujours souhaité appuyer une cause avec cette activité-là, mais je n’en trouvais pas alors je n’avais pas lancé l’événement. À cette consultation, ç’a été une révélation », a-t-il affirmé.
« Ce n’est pas l’eau le problème, mais ce qu’on met dedans. » – Olivier Derrien
Fonctionnement
Les participants partiront le 8 juillet à 7 h 30 à proximité des douanes canadiennes et s’arrêteront vers 12 h 30 à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ils poursuivront ensuite leur périple pour atteindre Chambly, où ils prendront une pause vers 16 h 30. La journée se terminera avec le parcours jusqu’à Otterburn Park, où ils passeront la nuit.
Les kayakistes et canoteurs reprendront leur chemin le lendemain à 6 h et s’arrêteront à Saint-Ours vers 1 h 30. L’activité se terminera à 16 h à Sorel-Tracy.
Tout au long du parcours, les participants récolteront des échantillons d’eau qui seront ensuite analysés dans un laboratoire indépendant. Les résultats seront disponibles dans les semaines suivantes.
Étapes à venir
Olivier Derrien désire aussi poursuivre la mobilisation et trouver des pistes de solutions au-delà de cet événement. Il souhaite éventuellement approcher les municipalités ainsi que l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour voir quelles actions concrètes peuvent être posées pour éviter de polluer la rivière. Le coût de ces gestes sera aussi évalué. Le tout sera ensuite présenté aux instances gouvernementales dans le but d’obtenir du financement.
« Ce n’est pas l’eau le problème, mais ce qu’on met dedans », a déclaré M. Derrien.
Il a mentionné l’importance pour les villes d’avoir un réseau d’égout sanitaire optimum et des infrastructures capables de traiter les eaux usées selon la demande. Les agriculteurs doivent, quant à eux, abandonner certaines pratiques néfastes pour l’environnement.