Le projet d'un service de police à Chambly refusé par Québec

Le projet de création d’un service de police municipal à Chambly ne verra pas le jour, car le ministère de la Sécurité publique a rejeté la demande de la Ville. Le maire Denis Lavoie se désole de cette décision et espère renverser la vapeur.

Le maire de Chambly a appris la nouvelle jeudi dernier dans une lettre envoyée par la ministre Lise Thériault. Dans le document, elle fait référence à la Loi sur la police qui stipule que « les municipalités locales faisant partie de la Communauté métropolitaine de Montréal, de la Communauté métropolitaine de Québec ou de l’une des régions métropolitaines de recensement sont desservies par un corps de police municipal, selon les modalités suivantes : elles établissent, par règlement approuvé par le ministre, leur propre corps de police »,

La réponse n’a pas su convaincre le maire de Chambly, qui estime n’avoir eu droit à aucune raison pour justifier la décision. « Nous trouvons déplorable qu’il ait fallu six mois pour se faire dire non », déplore M. Lavoie.

Malgré tout, il analyse les différents scénarios possibles pour remettre le projet sur la table. Selon lui, cette décision n’empêchera pas l’aboutissement de son projet, bien qu’il risque fort probablement d’être retardé.

La création d’un corps de police à Chambly figurait au cœur des priorités du maire. « La population chamblyenne m’avait donné le mandat de le mettre en place. On est en train d’analyser les scénarios possibles pour que la volonté démocratique de la population et que la loi soit respectée », ajoute le maire.

Le maire de Richelieu, Jacques Ladouceur, partage la déception de M. Lavoie. La Ville avait d’ailleurs démontré son intérêt de s’associer au corps de police de la Ville de Chambly si le projet allait de l’avant.

« Si la municipalité est capable de donner un service de police qui répond aux exigences, je ne comprends pas les raisons pour lesquelles la ministre le refuse. Je ne crois pas que ce soit terminé, je crois que c’est une réponse primaire », soutient M. Ladouceur.

Ce dernier n’écarte pas la possibilité de faire la demande pour passer à la Sûreté du Québec (SQ).

La Fraternité des policiers de la Régie avait d’ailleurs déposé une demande de transfert auprès de la ministre Thériault pour passer à la Sûreté du Québec. Cette dernière avait été également refusée, puisque seules les municipalités peuvent formuler une telle demande.

La Fraternité rassurée

Le président de la Fraternité des policiers Richelieu Saint-Laurent se réjouit de la décision rendue. « Au niveau corporatif, pour les policiers, ce n’était pas intéressant. Nous ne souhaitions pas que Chambly créé son propre service de police », mentionne-t-il.

Mentionnons que le territoire de la Ville de Chambly est toujours desservi par la Régie de police intermunicipale Richelieu-Saint-Laurent.