Le plaisir d’enseigner
DANSE. Après plus de 30 ans à enseigner la danse, Lucie Lapointe, propriétaire de l’école du même nom, ne se lasse pas de transmettre sa passion. Encore aujourd’hui, elle démontre à ses étudiants à quel point la danse apporte plaisir et amour.
C’est lorsqu’elle est au secondaire que Mme Lapointe découvre les bienfaits de danser. Par le biais d’activités parascolaires, elle a appris à apprécier cette discipline, qui lui a permis de s’ouvrir et de dévoiler sa personnalité. Elle a pris connaissance de sa capacité à diriger les autres et est rapidement devenue l’assistante de son professeur.
«Quand tu as connu la danse, tu ne peux plus sortir de là. C’est un besoin d’être dans la musique et la créativité», affirme-t-elle.
C’est ce besoin qui l’a poussée à ouvrir le Centre de danse du Saguenay en 1978, lorsque son professeur a pris sa retraite. Elle y a enseigné pendant plus de 10 ans avant de s’établir à Chambly et de mettre sur pied, en 1994, l’École de danse Lucie Lapointe.
Faire des choix
Poursuivre sa carrière dans une autre région n’a toutefois pas été facile pour Mme Lapointe qui a dû faire preuve de beaucoup de patience et de ténacité.
«Quand je suis arrivée ici, le directeur du Service des loisirs de la Ville m’a dit que rien ne fonctionnait en entrepreneuriat à Chambly», raconte-t-elle.
Néanmoins, la professeure de danse ne s’est pas découragée et a réussi après quelques années à gagner la confiance de la population.
Certaines décisions ont été particulièrement bénéfiques pour elle et lui ont permis de continuer à enseigner. Elle a notamment choisi de louer des locaux, plutôt que de devenir propriétaire d’un bâtiment.
«Je ne voulais pas acheter un édifice pour éviter un stress de plus. Je ne veux pas travailler pour l’argent, mais plutôt me concentrer sur l’essentiel: le plaisir», déclare-t-elle.
Vieillir en dansant
D’abord installée dans les locaux de l’école secondaire, où elle donnait des cours de danse sociale, Mme Lapointe a ensuite cogné à la porte du Club FADOQ du Bassin de Chambly en 2002 et y offre depuis des cours de danse en ligne.
«J’ai choisi d’enseigner aux personnes du 3˂+˃e˂+˃ âge, car c’est moins sérieux. Il doit y avoir du plaisir si je veux continuer à enseigner», explique Lucie Lapointe.
Elle ajoute aussi qu’elle avait de la difficulté à trouver une clientèle pour les cours de danse sociale à l’école secondaire.
«Il doit y avoir de la confiance entre les partenaires et les jeunes ont moins de confiance les uns envers les autres», soutient la professeure.
Elle a toutefois réussi à réunir la danse sociale et la danse en ligne, puisque, depuis 2004, elle offre, en partenariat avec la Ville, des cours gratuits l’été à la Place de la Seigneurie. Ceux-ci débutent par l’apprentissage, pendant 30 minutes, de deux danses différentes puis se poursuivent avec une heure de danse en ligne.