Le message n'est pas encore passé auprès des jeunes

De 2013 à 2015, le nombre d’infractions en lien avec le cellulaire au volant a chuté de 46% dans la MRC de La Vallée-du-Richelieu et de 44% dans celle de Rouville. Malgré l’amélioration, les policiers croient que le travail de sensibilisation est toujo

Au Québec, la distraction est en cause dans la moitié des accidents avec des dommages corporels. Dans la province, la proportion des conducteurs fautifs âgés entre 20-24 ans, 25-34 ans et 35-44 ans est similaire.

« Le texto est prenant au plan cognitif et les accidents causés par les distractions sont encore bien présents », remarque le porte-parole de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ), Gino Desrosiers.

La campagne actuelle de la SAAQ, « Tu textes. Ou tu conduis. Choisis! », vise les jeunes sur les réseaux sociaux. Une campagne sera également déployée à l’automne à plus grande échelle, puisque la situation touche l’ensemble de la population.

De lourdes conséquences

Jusqu’à la mi-juin, les corps policiers du Québec participent à cette campagne provinciale.

« Les gens minimisent le risque du cellulaire au volant, mais c’est comparable à la conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool en ce qui concerne le temps de réaction et le risque de collision, à plus faible durée », remarque le porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent, Pierre Tremblay.

M. Desrosiers rappelle que le Code de la sécurité routière considère qu’un conducteur enfreint la loi dès qu’il a un téléphone cellulaire en main au volant. « Que ce soit pour parler au téléphone, texter, prendre une photo ou même regarder l’heure, lorsque le conducteur tient l’appareil en main, il commet une infraction », précise-t-il.

Le porte-parole de la SAAQ encourage les passagers à intervenir lorsque leur chauffeur utilise son appareil mobile sur la route.

Si les conducteurs sont conscients du danger, ils doivent tout de même prendre en considération qu’ils doivent faire partie de la solution, estime le porte-parole de la SAAQ.

« En sécurité routière, il faut trois composantes pour arriver à un changement soit la sensibilisation, la législation et le contrôle policier », ajoute-t-il.

Nombre d’infraction pour le cellulaire au volant

(Source : Société d’assurance automobile du Québec)