Le DGEQ conclut que l’ex-maire a transgressé la loi

Denis Lavoie a plaidé non coupable aux trois infractions dont il est mis en cause et se défendra, en cour, d’avoir fait de la publicité partisane dans des bureaux de vote.

Ce sont trois infractions qu’a remises le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) à Denis Lavoie, ancien maire de Chambly. Les gestes posés se seraient déroulés lors des élections municipales de 2017, lors du vote par anticipation et le jour du scrutin.

« Il y a une différence entre serrer des mains alors que des fois, ce sont les citoyens qui nous la prenaient. » – Denis Lavoie

À trois reprises, le DGEQ blâme Denis Lavoie d’avoir enfreint l’article 283 de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités. L’article stipule que, sur les lieux d’un bureau de vote, nul ne peut utiliser un signe permettant d’identifier son appartenance politique ou manifestant son appui ou son opposition à un parti, à une équipe ou à un candidat, ou aux idées défendues ou combattues par celui-ci, ni faire quelque autre forme de publicité partisane.

Joint par le journal, Denis Lavoie allègue que « la preuve, on ne l’a pas encore eue. Il y a une différence entre serrer des mains alors que des fois, ce sont les citoyens qui nous la prenaient. À titre d’exemple, les gens veulent nous donner la main. Vous dites ‘’non’’ et la personne te la prend pareil ».

Alexandra Labbé, mairesse actuelle, se battait à l’époque afin d’être élue conseillère dans le district numéro 1. Un article de Radio-Canada, écrit le 17 novembre 2017, cite Mme Labbé ainsi : « Je l’ai vu (Denis Lavoie) clairement discuter avec une citoyenne. La deuxième fois, il a clairement donné une poignée de main. Là, j’ai bondi de ma chaise, bien entendu. » Cette fois, ne sachant pas si elle sera appelée à témoigner en cour, Mme Labbé a « préféré retenir ses commentaires ».

De son côté, Serge Gélinas, ancien membre du parti, a indiqué que « j‘étais à mon bureau de vote. Ce qui s’est passé aux autres endroits, je n‘ai pas de commentaires à faire là-dessus ».

DGEQ

« J’ai des motifs raisonnables de croire que le défendeur a commis l’infraction suivante : À Chambly, le 29 octobre 2017, dans le cadre de la tenue des élections générales municipales du 5 novembre 2017, a fait quelque forme de publicité partisane sur les lieux d’un bureau de vote situé à l’école secondaire de Chambly […] l’amende est d’au plus 500 $ », est-il possible de lire sur l’infraction émise par Christina Chabot, avocate qui représente le DGEQ. Cette même infraction se serait répétée à deux reprises, soit le 30 octobre à la Résidence des Bâtisseurs, et le 5 novembre, encore à l’école secondaire.

La cause sera entendue au palais de justice de Longueuil. Aucune date d’audition n’est encore prévue.

Une ancienne conseillère reçoit la même infraction

Sandra Bolduc, conseillère du district numéro 1 au moment de l’élection, a reçu, elle aussi, un constat d’infraction pour avoir supposément fait de la publicité partisane le 30 octobre, à la même résidence que M. Lavoie. Elle a plaidé non coupable, à l’image de l’ancien maire. Mme Bolduc a préféré « ne pas émettre de commentaires sur le sujet. »