Le deuxième procès d'Alain Perreault débute le 6 septembre
Alain Perreault se présentera une seconde fois devant le tribunal pour répondre à des accusations de meurtre au cours des prochaines semaines, à Québec.
Déclaré coupable de la mort de la Chamblyenne Lyne Massicotte, en 2010, l’homme a droit à un second procès après les décisions en ce sens de la Cour d’appel en 2015, puis de la Cour suprême, au printemps.
Les procureurs de la Couronne devront cette fois-ci convaincre le juge de la recevabilité des aveux du prévenus, obtenus dans le cadre d’une opération «Mister Big», ayant pris la forme d’une fausse organisation criminelle mise sur pied dans le but de piéger Perreault.
«Lorsque j’ai fait le premier procès d’Alain Perreault, l’aveu était admissible de prime abord, expliquait ce printemps la procureure de la Couronne, Me Lyne Morais. Maintenant, il est présumé inadmissible. Je dois faire la preuve qu’il était volontaire et qu’il n’y a pas eu d’abus de procédure.»
Cette responsabilité pour la Couronne découle de nouvelles règles établies par la Cour suprême en juillet 2014 dans le cadre de l’arrêt Hart. Elles indiquent que les aveux obtenus lors d’une opération «Mr. Big» doivent désormais être corroborés par des preuves circonstancielles.
Perreault n’a pas été remis en liberté en attendant son procès à venir. Le juge s’est référé à la jurisprudence «démontrant que, dans pareil dossier, la détention du requérant est nécessaire tant pour la protection du public que pour la confiance de la société dans l’administration de la justice».
L’homme de 53 ans a été accusé du meurtre de Lyne Massicotte sept ans après sa disparition en 2003. La mère monoparentale de Chambly, âgée de 43 ans à l’époque, n’avait plus été revue après une visite chez Perreault, dans le quartier Limoilou, à Québec. Relâché une première fois faute de preuve, l’individu avait été accusé de meurtre en raison d’aveux faits à un policier qui se faisait passer pour un caïd de bande criminelle. Le corps de Lyne Massicotte n’a jamais été retrouvé.
Avec la collaboration de François Catappan.