Le Centre de services scolaires des Patriotes indexe les salaires des enseignants
Le Centre de Services Scolaires des Patriotes (CSSP) a publié son budget 2024-2025. Il est marqué en particulier par l’indexation des salaires et l’ajout de personnel.
Gabriel Maillé n’est pas surpris par les chiffres avancés par le CSSP. Le porte-parole du Syndicat de Champlain est tout de même satisfait de ces avancées. « Ce sont nos membres qui ont accepté ces négociations. On remarque surtout la création de postes avec davantage d’heures donc plus attrayants. L’aide à la classe permet de proposer des emplois avec des heures non-coupées. Auparavant, certains travaillaient le matin et le soir, ce qui n’est pas forcément commode. »
Lors de sa séance de rentrée, le CSSP a adopté son budget 2024-2025 totalisant des dépenses de plus de 562 millions de dollars. Il s’agit d’une augmentation de 65 M$, soit 13 %, par rapport au budget 2023-2024. La structure justifie ses orientations. « Ce budget priorise le fonctionnement des écoles et des centres de formation. Il est principalement destiné au salaire de personnes dévouées en services directs aux élèves et aux enseignants, mais aussi au matériel, à l’entretien des bâtiments et de l’équipement, ainsi qu’au transport scolaire et aux services de garde. »
Des priorités
Ainsi, ces priorités ont une influence sur le montant du budget. « Près de 50 % de l’augmentation du budget de fonctionnement du CSSP est consacré à ces hausses salariales, soit 30 M$, poursuit l’organisation. De plus, un montant de 12 M$ est dédié à l’ajout de personnel en soutien à la classe et aux élèves à besoins particuliers. Concrètement, ces sommes permettront au CSSP d’engager l’équivalent de 134 postes à temps complet d’éducateurs/trices en milieu scolaire, de même que des postes de soutien au préscolaire 5 ans et de techniciens/nes en éducation spécialisée au secondaire. » Luc Lapointe, directeur général du CSSP, soutient ces orientations. « À travers chaque décision, nous faisons preuve d’agilité et de flexibilité. Notre priorité demeure la qualité des services offerts aux élèves et leur réussite scolaire. »
Concernant l’avenir, Gabriel Maillé a pointé certains enjeux. « On pourrait encore parler de la lourdeur de la tâche, du nombre élevé d’heures non-comblées, de la pénurie de main-d’oeuvre mais aussi de la précarité pour les emplois manuels. Les primes d’attraction doivent permettre au personnel de venir car l’écart est encore important avec le privé. »