L’aide financière pour la vente à la SAQ est de retour
VINS. L’annonce du maintien d’un programme par le biais duquel le gouvernement québécois rembourse aux vignerons une partie la majoration du prix des vins et des cidres exercée par la SAQ est bien reçu dans la région.
Le propriétaire du Domaine de Lavoie, Francis Lavoie, se réjouit de la nouvelle. «C’est super! Ça va accentuer nos ventes à la SAQ. Le dossier a été repris par le ministère des Finances et je préfère ça comme ça», affirme-t-il, en faisant référence à la gestion du programme par le ministère de l’Agriculture.
Dans le cadre des consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi 88, tenues le 11 février, le ministre des Finances, Carlos J Leitão, a fait part de sa volonté de restaurer le programme qui avait été interrompu en septembre.
«Je vous confirme ma ferme intention d’assurer le maintien du Programme d’appui au positionnement des alcools québécois, le PAPAQ, et ce, selon ses conditions initiales en termes d’appui que le gouvernement peut offrir à l’industrie. Ce programme constitue un pilier important qu’il faut maintenir», avait-il déclaré.
Une mesure permanente en vue
Selon le président de l’Association des vignerons du Québec, Yvan Quirion, le ministre est même allé plus loin en lui confirmant qu’il désirait établir le programme de façon permanente. Pour le moment, celui-ci est mis en place jusqu’en 2017.
«Avec la permanence, ça va permettre aux vignerons d’aller chercher du financement à long terme et de développer leur industrie. Le plus vite sera le mieux, car plus vite ils vont planter des vignes et développer des projets, plus vite il y aura une augmentation de l’offre», affirme-t-il.
La députée d’Iberville, Claire Samson, croit aussi qu’un programme permanent serait des plus bénéfiques.
«Les gens d’affaires doivent savoir sur quoi ils peuvent compter. Ils ont besoin de prévisibilité. Ça leur permet de savoir s’ils peuvent faire des investissements et prendre des risques. Sinon, ils planifient avec un bandeau sur les yeux», déclare-t-elle.
Une autre demande
Bien que le retour du programme soit bien accueilli par M. Lavoie, il souhaiterait que le gouvernement ne se limite pas à une aide à la commercialisation, mais soutienne aussi l’exportation, comme cela se fait dans d’autres pays.
Néanmoins, il rappelle que, pour le moment, seulement 1% de la production mondiale provient du Québec. Compte tenu de la situation, M. Quirion juge qu’il est préférable pour l’industrie de ne faire qu’une demande à la fois.
Pour sa part, Mme Samson, indique que la CAQ demande au gouvernement de créer un fonds de 1 M$ par an sur cinq ans pour soutenir les PME dans leurs exportations.