L’adrénaline à un fil

Alors que la saison de motoneige bat son plein, le Québec a enregistré cinq décès en quelques jours sur les pistes. La moindre erreur sur la machine peut avoir des conséquences dramatiques.

Ils s’appellent Justine, Pascal, Joël, François et Pierre-Yves. Ils étaient âgés entre 19 et 67 ans. Tous partageaient la même passion de la motoneige. Les cinq pilotes ont perdu la vie sur les sentiers ces derniers jours aux commandes de leur machine. Les circonstances ne sont pas nombreuses et reviennent toujours dans les discussions chaque année : l’inexpérience, la prise de risques, la vitesse ou encore le manque de protection. Emprunter un lac dont la glace est trop fine, percuter un arbre, voire une autre motoneige, ou encore voir la machine vous tomber dessus. Les risques sont grands lorsqu’on ne respecte pas les consignes de sécurité. En moyenne, la province constate 30 décès en motoneige par année.

« Une plaque de verglas peut vous faire sortir de la piste. » – Donald Viens

Donald Viens, président du club de motoneige du Centre de la Montérégie, a circulé sur plusieurs territoires récemment. « Nous avons fait 1 600 kilomètres vers l’Abitibi la semaine dernière. Nous n’avions observé aucun comportement délictueux. Ça roulait même bien. » Si les comportements cités plus haut sont souvent constatés, l’administrateur révèle aussi que la piste peut être capricieuse. « Les accidents arrivent. Une plaque de verglas peut vous faire sortir de la piste. »

Aucun incident en Montérégie

Concernant la sécurité sur les pistes des régions de Chambly et de Carignan, Donald Viens se veut rassurant. « À ma connaissance, aucun incident n’est arrivé. Et je pense que nous nous approchons de la fin de saison, car la glace est fondue à certains endroits. On y voit même de la terre. » Pour les prochains jours, les températures tourneront autour de 0 degré avec des maximums positifs. Pas forcément l’idéal pour partir en motoneige. « Cette année, j’ai parcouru 3 500 kilomètres, affirme Donald Viens. Ce n’est pas beaucoup pour des passionnés. Mais j’ai été pas mal retenu par l’ouvrage autour du club. Hier encore, on a surfacé. »

La Sûreté du Québec rappelle les pratiques de sécurité pour éviter d’être en difficulté en motoneige. Il est nécessaire de respecter les limites de vitesse, d’allumer ses feux, de prévoir son itinéraire pour s’alimenter ou s’approvisionner en essence, et il est conseillé d’éviter le hors-piste, surtout les plans d’eau.

Afin d’utiliser les sentiers de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, il est obligatoire de se procurer un permis sur le site fcmq.qc.ca.

La pratique de la motoneige avait pris du retard cette année dû à un mois de novembre exceptionnellement doux et des chutes de neige tardives.