L’acrobate danseur

Le Richelois Laurent Racicot a fait fureur lors de la présentation de son numéro à l’émission de danse Révolution, en compagnie de son acolyte, Catherine Beaudet.

Laurent Racicot ne se qualifie pas de « danseur », proprement dit. Le jeune homme de 22 ans est artiste de cirque, plus précisément acrobate. Il part fréquemment en tournée, avec diverses compagnies de cirque à travers le monde, particulièrement en Europe. Il est issu de l’École nationale de cirque de Montréal et son parcours scolaire, au secondaire et au collégial, a été effectué en ce sens.

« C’est très intime de travailler en danse avec quelqu’un. » – Laurent Racicot

Développer la danse

C’est toutefois là qu’il a développé ses habiletés en danse. « On a des cours de danse au programme. Après l’école, ça me tentait de sortir de ma zone de confort et d’aller visiter cet univers », relate le natif de Richelieu. C’est durant la pandémie qu’il a décidé de s’y mettre « plus sérieusement ». Emménageant avec sa meilleure amie, désormais aussi partenaire de danse, il a ausculté cet art. « On a exploré nos corps en mouvement dans la danse. On a eu de bons commentaires. On a donc continué », explique le vingtenaire.

Des paroles à l’acte

Assidu de l’émission de danse depuis ses tout premiers débuts, Laurent Racicot est passé de la visualisation à l’activation. « Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis toujours vu faire cette émission un jour. Les dates coïncidaient avec nos horaires », évoque-t-il. Lui et sa colocataire, aussi artiste de cirque, ont façonné une chorégraphie dans le but assumé de la présenter à Révolution. « Ça a été très dur. C’est un stress, comme période de création », commente celui qui a enchaîné, en peu de temps, les répétitions entre ses tournées de cirque.

Des juges impressionnés

Lors de l’émission Révolution, le duo en a mis plein la vue aux juges. « C’était du 200 %. Je vais me souvenir longtemps de cette performance », a mentionné Jean-Marc Généreux, juge de l’émission et personnalité notoire dans le milieu de le danse.

« On était très contents de la réaction, et des gens, et des maîtres. C’est une bonne tape dans le dos pour la suite », convient M. Racicot. Il rappelle qu’il ne découle pas de ce milieu. « Catherine et moi étions déstabilisés. Entourés de danseurs, alors que l’on n’a jamais été dans ce milieu, on apprenait. »

Une chimie naturelle

Laurent Racicot a exprimé son numéro à l’aide de son corps. Il le définit ainsi en mots. « C’est le reflet de notre amitié dans les dernières années. Catherine a été là beaucoup pour moi, et vice versa. C’est le soutien que l’on a l’un envers l’autre. Beaucoup de force et de vulnérabilité. On est présents l’un pour l’autre. »

La chimie entre Catherine et Laurent est palpable. « C’est très intime de travailler en danse avec quelqu’un. On se connaissait bien, mais à travers la danse, on a exploré la proximité et la confiance. Ça crée des liens plus forts », réalise le principal intéressé.

À ce jour, Laurent Racicot a encore de la difficulté à se définir comme type de danseur. « C’est dans le partenariat contemporain, acrobatique », soutient-il tout simplement. Il espère une suite, toujours inconnue, après ce passage télévisuel. La danse pourrait même prendre une place plus importante dans sa vie. Bien qu’elle ne soit pas envisagée pour l’instant, la possibilité de danser seul, pour Laurent Racicot, n’est pas à écarter.