L’abbé Couture persiste et signe sur le « vrai rôle de la femme »

FEMMES. Les vives réactions qu’a suscitées la tenue de la conférence « le féminisme – une approche catholique » organisée par le Mouvement Tradition Québec n’ont pas freiné l’abbé Daniel Couture de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), qui était

Des militants attendaient d’un pied ferme les participants, tout près des Éditions du Grand Midi, là où devait se tenir la première conférence dans la capitale. Pour l’occasion, les activistes ont sorti des flûtes et des pancartes tout en scandant le slogan « on ne lâche rien ».

Le Mouvement Tradition Québec a donc dû trouver un autre local pour tenir l’événement.

« Nous avons eu un comité d’accueil qui faisait tout un vacarme. Le but pour nous n’est pas de provoquer. Les jeunes du mouvement m’ont demandé de venir expliquer, c’est ce que j’ai fait. Si certains se sentent attaqués, c’est leur problème »,  lance l’abbé Daniel Couture en entrevue avec le Journal de Chambly.

« La reine du foyer »

Au cours de cette conférence, l’abbé Couture soutient que le féminisme éloigne la femme de son poste, soit d’être la reine du foyer et la reine du cœur de son mari. L’homme est quant à lui le chef de famille.

« Il y a un ordre dans la nature et il faut connaître cet ordre. Il n’y a pas de mépris de la femme. Jésus Christ a libéré la femme, son sanctuaire naturel est la famille. Je donne des principes, il y a des exceptions », avance M. Couture.

Ce dernier précise qu’actuellement, plusieurs familles confient à l’état la tâche de gérer la famille. Il estime que cela se reflète dans l’état dans lequel se trouvent les familles et s’inquiète des conséquences.

Toujours selon M. Couture, le rôle de la femme mariée est de tenir la maison et de se consacrer à l’éducation des enfants. Si la femme souhaite faire des études, cela devrait uniquement contribuer à son épanouissement personnel et à inculquer des connaissances à la vie de famille. L’éducation des enfants ne se fait donc pas uniquement le soir après le travail.

Discours « à contre-courant »

Suivant cette vision de l’abbé, le rôle du père est de représenter l’autorité, en plus de travailler pour apporter le pain à la famille. « La femme est faite pour donner la vie. L’église est contre la contraception. Des études démontrent d’ailleurs que les contraceptifs ont contaminé les cours d’eau et que cela génère des problèmes de stérilité. Si l’on chasse la nature, elle reviendra au galop, il y a des conséquences », ajoute-t-il.

La FSSPX ne se cache pas de proposer un discours à contre-courant des idées modernes. L’abbé Daniel Couture estime que la Révolution tranquille marque ce point de rupture au Québec.

La Fraternité a acheté l’ancien couvent à Saint-Césaire il y a cinq ans et  a conservé l’aspect religieux de l’établissement. Selon l’abbé Couture, la FSSPX est formée de près de 1000 membres, soit 600 prêtres et 300 sœurs. Ce groupe catholique traditionaliste compterait des milliers de fidèles, dont une centaine à Saint-Césaire.