La Ville pourrait devoir financer l’ensemble du projet

INVESTISSEMENT. Si le maire Lavoie assure que son projet de nouvelle bibliothèque et de salle multifonctionnelle verra le jour, il se pourrait que la Ville finance à elle-seule le projet si Québec refuse d’accorder la subvention prévue de 2,3 M$.

En 2009, Christine Saint-Pierre, la ministre de la Culture de l’époque avait octroyé une subvention de 2,3 M$ à la Ville pour son projet de construction de bibliothèque. Pour obtenir ce montant, la Ville était tenue de tenir un concours d’architecture et de choisir de façon qualitative, en ne tenant pas seulement compte du plus bas soumissionnaire.

Pour procéder, la Ville doit demander une dispense du ministre des Affaires municipales. C’est là que la situation se corse. Par le biais d’une lettre acheminée à la Ville au mois d’août dernier, on indique à la Ville que cette demande a été rejetée.

« Votre demande a été examinée avec attention. Toutefois, il n’apparaît pas opportun d’y donner une suite favorable », peut-on lire dans cette communication envoyée par le ministère. Aucune autre explication n’a été formulée pour comprendre cette décision.

Selon le maire de Chambly Denis Lavoie, il semble clair que les fonctionnaires ne se parlent pas entre eux.

« On est comme dans la maison de fous dans Astérix. M. Moreau est le ministre de la Montérégie. Il devrait être content qu’il y ait un aussi beau projet d’infrastructure qui fera bénéficier toute la Rive-Sud », mentionne le maire.

 « Comme la tenue d’un concours d’architecte est une obligation du programme d’aide aux immobilisations du ministère de la Culture et des Communications, nous souhaitons obtenir la décision de votre municipalité par résolution quant à la continuité du projet de bibliothèque », mentionne le ministère de la Culture, dans une lettre acheminée au maire le 10 septembre dernier.

Faire le projet «seul»

Le conseil a donc révoqué son intention d’aller de l’avant avec le projet lors de la dernière séance du conseil. D’ici là, le maire espère que les deux cabinets à Québec se parleront.

« Dans le pire des cas, nous modifierons notre approche et nous ferons le projet seul. Nous avons la capacité financière d’absorber l’investissement, sans toucher aux taxes des citoyens », ajoute le Denis Lavoie.

Ces problèmes de communication entraîneront toutefois quelques retards dans le projet dont la livraison qui était initialement prévue pour l’automne 2016. Le Pôle est donc attendu pour l’automne 2017.