La saison de la grippe est officiellement lancée

Le virus de l’influenza fait ses premières apparitions sur les écrans radars de la santé publique. L’activité grippale est encore faible, mais son pic devrait se manifester entre Noël et le jour de l’An.

Les saisons de la grippe se suivent mais ne se ressemblent pas. Le virus n’a pas fait grand bruit l’hiver dernier, alors que ce fut tout le contraire un an auparavant.
Tout est de la faute de la souche du virus. Les années où frappe le virus de type A(H3N2), la grande quantité de cas combinée aux complications plus fréquentes créent beaucoup de pression sur le système de santé. À l’inverse, la grippe A(H1N1) engendre des saisons moins virulentes.
«Il y a depuis quelques années une alternance entre ces deux souches, indique Dre Julie Loslier, directrice de la santé publique en Montérégie. La grippe H3N2 donne des saisons où il y a plus d’éclosions sévères, comme ce fut le cas en 2014-2015.»
Personnes âgées
C’est justement celle-là qui est de retour en force cette année. «La grippe de type A est celle qui apparaît le plus tôt dans la saison, explique Dre Loslier. Elle touche surtout les personnes âgées. L’influenza de type B se manifeste plus tard, en mars ou en avril, et frappe davantage les enfants.»
Cette fois, les experts s’entendent pour dire que la composition du vaccin concorde avec la souche en circulation. Le contraire s’était produit il y a deux ans, quand la population avait appris que le vaccin offert durant l’hiver n’avait été d’aucune efficacité.
Si le taux d’efficacité du Programme québécois d’immunisation frise les 100%, il n’en est pas de même pour la vaccination contre la grippe. Le vaccin parfait n’existe pas. Le virus de l’influenza est en constante mutation, ce qui le rend plus difficile à cerner. Les autorités en santé publique surveillent constamment son évolution à travers le monde afin d’offrir le vaccin le mieux adapté.
Efficacité
Selon la directrice de la santé publique de la Montérégie, l’efficacité du vaccin offert en ce moment oscillera autour de 40%. Un taux qui se situe dans la moyenne des données compilées à l’Institut national de santé publique du Québec.
«Se faire vacciner quand on est une personne vulnérable est toujours une bonne chose, soutient Dre Julie Loslier. Même si le vaccin est efficace à 50%, ça veut dire qu’on prévient la moitié des cas. Il y a eu une seule année où le vaccin n’a pu prévenir la grippe, alors qu’en 2013-2014, le vaccin contre le H1N1 était efficace à 70%.»
La directrice de la santé publique en Montérégie rappelle l’importance de l’étiquette respiratoire, comme de se laver les mains régulièrement et de tousser dans son coude. La période des Fêtes est propice à la contagion. «Si vous souffrez de fièvre et de toux, il vaut mieux éviter les rassemblements», conseille-t-elle.