La rentrée à Saint-Bruno

Le 27 septembre dernier, lors du conseil d’administration au Centre de services scolaire des Patriotes, des familles ont manifesté leur volonté que les élèves de troisième secondaire demeurent à l’école secondaire de Chambly lors de la prochaine rentrée scolaire.

« Nous nous mobilisons pour que nos enfants puissent, comme M. Roberge nous l’avait promis, poursuivre leur scolarité à proximité de leur domicile dès 2023 », résume Mélanie Demers, maman d’une élève de troisième secondaire à l’école secondaire de Chambly et membre du conseil d’établissement de l’école.

» Nous nous mobilisons pour que nos enfants puissent, comme M. Roberge nous l’avait promis, poursuivre leur scolarité à proximité de leur domicile dès 2023. » – Mélanie Demers

À travers une communication faite par l’école secondaire de Chambly, il est possible de lire que « l’état actuel d’avancement des travaux ne permettra pas de les terminer pour la rentrée de septembre 2023, comme cela était initialement prévu. La période de pandémie a retardé la construction. Par ailleurs, le contexte actuel de pénurie de main-d’oeuvre et des problèmes d’approvisionnement ont aussi contribué à retarder l’échéancier initialement prévu ».

À l’heure actuelle, la Société québécoise des infrastructures (SQI), qui est responsable de la réalisation de ce chantier, prévoit que l’agrandissement sera livré à la fin de l’automne 2023. C’est donc à la rentrée 2024 que l’école pourra accueillir les élèves.

La mère de famille juge important de ne pas déporter la prochaine cohorte de quatrième secondaire. L’annonce de l’agrandissement avait été faite en juin 2019. Lors de l’annonce, on prévoyait l’inauguration pour la rentrée 2022.

Cinq familles étaient sur place au centre administratif du Centre de services scolaire des Patriotes (CSP) à Saint-Bruno-de-Montarville pour passer le message. « La réponse n’a pas été celle que l’on voulait », convient Mme Demers.

Des solutions proposées

Mélanie Demers propose des options afin de ne pas envoyer les élèves de troisième secondaire de l’école secondaire de Chambly à l’école secondaire du Mont-Bruno l’an prochain. Elle suggère que des classes modulaires soient installées sur le terrain de l’école, comme il a été possible de le voir à Varennes et à Boucherville, ainsi que pour des écoles primaires à Carignan. Elle s’est toutefois fait répondre que des classes modulaires n’étaient pas envisageables. La demande doit se faire des mois, voire des années d’avance. « Pour des élèves vivant des défis relationnels ou d’anxiété, c’est une grosse adaptation en un court laps de temps », clame Mme Demers, qui considère l’enjeu plus élevé pour les élèves à besoins particuliers.

Volet sport

Les élèves de Chambly inscrits en programme pédagogique particulier (PPP) sport « ne pourront pas poursuivre leur profil sport à Mont-Bruno s’ils sont déplacés, puisque leur programme est déjà plein », s’inquiète Mme Demers. Considérant les deux dernières années de pandémie, c’est une première année à suivre son programme normalement que vit la cohorte de troisième secondaire. La membre du conseil d’établissement de l’école considère l’arrêt brusque comme étant un bris de service. Elle attend une mise à jour à ce sujet dans le prochain mois, à savoir si une solution sera possible pour que les élèves fréquentant l’école de Chambly puissent poursuivre leur sport une fois à Saint-Bruno. « Vous savez comme moi que nos jeunes à volet sport ont besoin de leur sport pour bien réussir académiquement », soutient-elle.

Dans les PPP en arts et en sciences, il semblerait que les élèves de Chambly pourraient poursuivre le programme dans lequel ils sont inscrits à Saint-Bruno. 

Parler au député

« Cela n’est que le début, puisque si le CA ne nous écoute pas, nous irons voir M. Roberge directement », dit Mme Demers en guise de plan B. Député de Chambly pour un troisième mandat, Jean-François Roberge n’est toutefois plus ministre de l’Éducation depuis jeudi dernier.