La nouvelle tête du temps des Fêtes
Elles sont prises d’assaut par une clientèle désireuse de se ‘’faire refaire la tête pour les Fêtes’’; les coiffeuses ne chôment pas quand l’appel des festivités se fait sentir. Qu’en est-il en cette ère où les célébrations sont réduites plus que jamais?
« La COVID-19 a des répercussions. Les gens accordent un peu moins d’importance à la tête parfaite, cette année. Malgré que notre horaire est déjà pratiquement complet, on fera un peu moins d’heures supplémentaires et janvier sera meilleur », fait part Clairmonde Paradis, propriétaire du salon La Ruelle H&F.
« Bien que je demeure très occupée, la pandémie a une influence sur cette période. Habituellement, j’ai de la difficulté à booker tous mes rendez-vous de décembre. Là, je te dirais que ça s’imbrique mieux cette année », déclare Jade Surprenant, qui exerce désormais son métier à Saint-Hubert depuis la fermeture du salon L’imaginaire à Chambly, croulant sous le poids de la pandémie.
« C’est le moment où je n’ai aucun autre projet que ça. Je me consacre entièrement à la cause. » – Jade Surprenant
« Le fait qu’il n’y ait pas de partys de bureau, ça paraît. Ça fait en sorte que les clients ne viennent pas deux ou trois fois en décembre. Toutefois, le salon est occupé. Nous aurons d’ailleurs de la clientèle provenant de salons qui ont fermé leurs portes et qui ont suggéré nos services », mentionne Esthel Lapointe, propriétaire du salon Coiffure Beauté Bella Gi.
Des journées chargées
À partir de la mi-novembre, plusieurs coiffeuses voient leurs semaines de travail passer de 35-40 à 55-60 heures.
« On vit des 12 heures bien remplies quotidiennement. On mange quand on a le temps, souvent une bouchée entre deux clientes. On ne calcule pas nos heures afin de pouvoir passer toute notre clientèle », coiffe comme portrait Mme Paradis.
« C’est le moment où je n’ai aucun autre projet que ça. Je me consacre entièrement à la cause. En tant que travailleuse autonome, c’est un coup à donner jusqu’à janvier », admet Mme Surprenant.
Période faste
Bien qu’essoufflante, la période des Fêtes en est une sur laquelle misent les coiffeuses afin de faire ‘’une passe d’argent’’.
« Tu sais que ce sera payant car les gens sont plus généreux. Les tips sont plus élevés et les clients achètent les produits qu’on leur propose. Mais la fatigue est le prix à payer en retour », met en en perspective Jade Surprenant.
Repos en janvier
Après ce sprint leur causant de la ‘’broue dans l’toupet’’, les coiffeuses profitent du ralentissement du mois de janvier pour récupérer et recharger leurs batteries. Coupures aux doigts et courbatures dorsales font partie des risques du métier qu’elles soigneront.