La maladie de Lyme gagne du terrain à Carignan et Marieville

SANTÉ. En 2016, les résidents de la Ville de Carignan ont vu leur risque d’être exposé aux tiques porteuses de la maladie de Lyme passer de faible à modéré. Marieville a quant à elle été ajoutée à liste des municipalités à risque.

Dans les deux municipalités, des tiques porteuses de la maladie avaient déjà été identifiés en 2014.

C’est ce que dévoile la cartographie provinciale de l’année 2016, publiée le 24 février par l’Institut national de la santé publique.

Cliquez ici pour voir la carte interactive illustrant les niveaux de risque des municipalités.

Le médecin-conseil de l’organisme, Dr François Milord, mentionne que deux facteurs peuvent occasionner un changement dans le niveau de risque d’une municipalité.

Le premier est la découverte de populations de tiques bien établies dans la municipalité. Cela se fait par du travail de terrain effectué dans les boisés où vivent les tiques, qui peuvent être porteuses de la maladie.

Le second facteur est le nombre de personnes ayant contracté la maladie dans la municipalité. Pour le savoir, la Direction de la santé publique (DSP) communique avec le médecin qui a dû déclarer la maladie obligatoirement.

Celui-ci indique à quel endroit il est probable que son patient ait pratiqué une activité qui a engendré un contact avec la tique porteuse de la maladie.

Pour qu’une municipalité soit considérée comme ayant un risque modéré, au moins trois cas doivent y avoir été répertoriés.

Selon le médecin, il est difficile pour une municipalité de retrouver un niveau de risque plus bas que modéré, car les mesures de prévention visent à informer la population, mais n’ont pas d’incidence sur la diminution des tiques.

« Si on veut détruire les tiques dans un boisé, il faut faire des interventions importantes sur la nature, soit diminuer la population des animaux, car les tiques se nourrissent sur eux, ou mettre des produits chimiques », explique-t-il.

Propagation

La maladie de Lyme, qui provient des États-Unis, a atteint le Québec et progresse graduellement.

« Le nombre de cas augmente tranquillement, donc d’année en année, il va avoir plus de municipalités avec au moins trois cas », mentionne Dr Milord pour expliquer l’ajout de nouvelles villes à la liste.

Il indique toutefois qu’il est difficile de prévoir si les tiques porteuses de la maladie seront présentes dans tout le Québec éventuellement. Puisque la Montérégie est l’une des régions les plus à risque, il y a de bonnes chances que tous ses boisés soit touchés dans les prochaines années, craint le spécialiste.

Les façons de se protéger

– Demeurer dans les sentiers.

– Se couvrir la peau.

– Utiliser des produits chasse-moustiques.

– Examiner son corps après une promenade dans le bois.

Les symptômes de la maladie

– Rougeur de la peau, indolore, de plus de 5 cm autour du site de la piqûre

– Fièvre

– Fatigue

– Douleurs articulaires