La lumière des FARS

Le réseau Femmes actives Rive-Sud (FARS) propose régulièrement des activités dans la région. Un moyen efficace pour briser la solitude.

Pour intégrer le groupe FARS, deux conditions sont essentielles : être une femme et avoir plus de 50 ans. « Cette idée est venue au début de la pandémie, rappelle Suzanne Lavigueur, administratrice. Je voulais que les gens se rencontrent, mais trois jours plus tard, les restaurants fermaient. Mais j’ai pu constater que de nombreuses femmes sont isolées sur la Rive-Sud. »

« En intégrant FARS, je me suis fait plein d’amies! Cela m’a sauvé la vie! » – Manon

Au programme, soirées au restaurant, sorties en plein air ou jeux de cartes. Les possibilités sont infinies.

« On met juste un post sur les réseaux sociaux et celles qui veulent embarquent », explique Johanne, membre de l’association. Le succès est tel qu’aujourd’hui le regroupement compte plus de 2 000 membres! « Nous concentrons nos activités sur la Rive-Sud, d’où nous sommes originaires, affirme Suzanne Lavigueur. Mais nous comptons désormais des membres de Joliette jusqu’au Centre-du-Québec! Je leur dis que cela fait un peu loin, mais ça ne les freine pas. Je suis impressionnée de cet engouement! On fonctionne par les réseaux sociaux, mais le bouche-à-oreille fait aussi son effet. »

Un sacré travail

Entrepreneure, Suzanne Lavigueur ne compte pas non plus ses heures pour diriger FARS. « C’est devenu une entreprise, sourit-elle. Et c’est entièrement bénévole! Pour certaines femmes, notre groupe représente une libération! » Un sentiment qu’explique Manon, membre depuis 2021. « Je me suis séparée en 2020, après 31 ans de vie de couple. En intégrant FARS, je me suis fait plein d’amies! Cela m’a sauvé la vie! On apprend aussi à se connaître à travers les amitiés, les bonnes ou mauvaises expériences. On est 2 000, donc, nous avons l’embarras du choix! »

Mariée ou seule, chaque femme est acceptée, peu importe ses traits de caractère. « Nous avons des timides comme des exubérantes, poursuit Suzanne Lavigueur. Le tout est de venir partager de bons moments. » Déjà en couple, Paola vient pour le plaisir. « Je voulais faire des activités, des sorties et du bricolage. Je cherche juste à m’amuser. » Un désir que partage Jenny, célibataire. « Les enfants sont devenus grands, on s’est isolés. De mon côté, je vis seule, je ne cherche surtout pas d’amoureux pour le moment. Dans les groupes célibataires traditionnels, les hommes draguent et peuvent être pressants. Ce n’est pas ce que je veux. »

Rester entre femmes

Déjà en couple, Maryse se change les idées avec son groupe d’amies. « On ne parle pas des mêmes choses avec son mari. On partage des intérêts communs avec d’autres femmes. On peut se confier et nous faisons preuve aussi de beaucoup d’entraide. »

Jeudi soir, Dyana venait pour la première fois à une rencontre. « Je viens partager mon activité de fitness, mais je suis surtout présente pour socialiser. » Même chose pour Sylvia, de Chambly. « Je suis tombée par hasard sur le groupe en naviguant sur les réseaux sociaux. C’était en 2021. »

Enfin, Chantal, Josée, Linda et Annie savourent chaque moment passé ensemble. « Certaines personnes du groupe sont très inspirantes. On ne discute pas uniquement sur les réseaux sociaux, on échange avec du vrai monde, en chair et en os. On fonctionne avec l’être humain et cela nous donne le goût de revenir. »

Partout dans la région de Saint-Bruno-de-Montarville à Chambly, en passant par Carignan, Sainte-Julie ou encore Boucherville, les membres tiennent à ce que les activités restent sur la Rive-Sud. « On ne veut pas aller à Montréal, c’est trop loin, persistent-elles. On se fait des amies ici. »