La Fondation Santé mise sur les dons planifiés
GÉNÉROSITÉ. Donner de son vivant à un organisme de charité est tout ce qu’il y a de plus simple. Qu’en est-il une fois que nous sommes décédés? Dans ce domaine en plein essor, vaut mieux mettre toutes les chances de son côté pour se démarquer. C’est ce su
Le don planifié est encore peu fréquent dans le milieu québécois de la philanthropie. Pourtant, il constitue la voie d’avenir des fondations, toujours à la recherche de nouvelles sources de revenus.
À la Fondation Santé Haut-Richelieu–Rouville, le sujet des dons planifiés interpelle particulièrement Jean-Luc Surprenant. «Si les gens sont généreux dans leur planification successorale, ils peuvent l’être envers leur fondation locale, affirme celui qui siège au conseil d’administration. La Fondation est un organisme qui peut canaliser cette richesse et cette générosité-là dans la région.»
Encore faut-il que les donateurs sachent où diriger leur contribution après leur décès. C’est ici que les spécialistes en finances personnelles entrent en jeu. Le 16 novembre dernier, une quarantaine de notaires, comptables, et autres professionnels a assisté à une conférence sur le don planifié, présentée par la Fondation Santé et la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu.
Professionnels informés
Si la Fondation Santé s’intéresse de plus en plus au don planifié, elle ne sollicite pas encore le grand public directement. «La Fondation Santé offre des conférences pour spécialiser les gens. Notre cible, pour le moment, ce sont les professionnels de la succession. C’est là où nous en sommes dans notre préparation», explique son directeur général, Mathieu Saint-Arnaud Lavoie.
La constance des dons planifiés est encore inégale à la Fondation Santé. Aucun don de cette nature n’a été encaissé en 2015. En revanche, un montant de 400 000$ est en phase de règlement, indique M. Surprenant.
Belles réussites
Il n’est pas question de fixer des objectifs précis pour le moment, mais de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. Par exemple, la maison de soins palliatifs Michel-Sarrazin, à Québec, qui prévoit récolter 2 M$ en dons planifiés d’ici 15 ans. Dans l’État du Maryland, aux États-Unis, le Frederick Memorial Hospital a récolté 11 M$ en dix ans de cette façon.
«Ces deux exemples sont de belles réussites, dit M. Saint-Arnaud Lavoie. Nous avons eu beaucoup d’échanges avec eux. En plus, l’hôpital de Frederick est d’une grosseur équivalente à l’Hôpital du Haut-Richelieu.»
Éventuellement, la Fondation Santé devra aussi faire tomber ce mythe tenace selon lequel seuls les plus riches peuvent se permettre de faire un don planifié. Il n’y a pas de petit don. C’est à la hauteur de chacun, assure le directeur général de la Fondation.
Le don testamentaire et le don par assurance-vie figurent parmi les formes de dons planifiés les plus courantes. Dans certains cas, ils peuvent même être plus importants qu’un don de son vivant. Dans tous les cas, les avantages fiscaux ne sont pas négligeables.