La communauté marocaine du secteur s’unit après le séisme
Le puissant séisme qui a frappé le Maroc, le 8 septembre dernier, a fait plus de 2800 morts et 2500 blessés. Jusqu’ici, il a profondément ébranlé la communauté marocaine établie à Chambly.
Le Chamblyen Siraj Mounir quittait le Maroc vendredi matin, jour du séisme. Il amorçait son retour en sol québécois. Puis, vendredi soir, un tremblement de terre a frappé au sud-ouest de la cité touristique de Marrakech. « Ce que l’on voit, c’est un drame international », ne peut que constater avec émotion le Casablancais d’origine vivant à Chambly depuis 2010.
La majorité de sa famille demeure toujours au Maroc. Par chance, elle n’a pas été affectée directement par la catastrophe.
Siraj Mounir a mis sur pied une campagne de collecte de fonds afin d’aider les sinistrés marocains. « On envoie au fur et à mesure pour des régions qui ont été touchées, sur les lieux. Ils savent ce dont ils ont besoin », mentionne celui qui transfère de l’argent.
C’est un sentiment d’impuissance qui habite M. Mounir. « On a de la pitié. Ce n’est pas facile. On fait des appels vidéo avec les gens sur place et c’est catastrophique », résume l’homme impliqué bénévolement à l’Association de la paix de Chambly. L’entité répond aux besoins et intérêts de la communauté musulmane de la ville de Chambly.
Siraj Mounir souhaiterait retourner au Maroc plus tôt que prévu. « J’en aurais grandement envie, mais je ne peux pas le faire en raison des conditions ici. Si j’en avais l’occasion, j’irais immédiatement », estime-t-il.
Abdeslam Bahedda est un Marocain établi à Chambly depuis 2014. Il vient également de Casablanca et collabore avec Siraj Mounir pour envoyer de l’argent à sa nation d’origine. Sa famille, toujours au Maroc, n’est pas victime de dégâts causés par la catastrophe. « C’est marquant. Le sentiment d’appartenance devient très grand », souffle-t-il simplement.
M. Bahedda tente de traduire au journal, du berbère au français, ce qu’a dit un homme ayant directement subi le tremblement de terre. L’homme, dans la soixantaine, n’est jamais sorti de son village, désormais détruit sous ses yeux, de toute sa vie. « Tout le monde est parti. J’ai mal au cœur. Je suis inconsolable. »
Aider les sinistrés
Selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique, il s’agit d’un tremblement de terre de magnitude 7. C’est le séisme le plus puissant jamais mesuré dans ce pays d’Afrique du Nord, dont la province d’Al-Haouz constitue l’épicentre du tremblement de terre.
Les secouristes se sont activés à travers les décombres de villages rasés par le violent séisme qui a provoqué au moins 2800 morts et 2500 blessés.
Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie, a annoncé, le 12 septembre, une aide d’urgence de 1,5 million $ au Maroc. Les sommes versées serviront à appuyer des organismes de coopération internationale québécois qui travaillent déjà étroitement avec des partenaires marocains.
Pour épauler ses équipes, le Maroc a annoncé, le 10 septembre, avoir accepté l’aide de quatre pays, soit l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis.