La Clinique Pro-Santé de Marieville : des « erreurs administratives »
La mairesse de Marieville, Caroline Gagnon, soulève « des erreurs administratives » dans le dossier de la Clinique Pro-Santé, justifiant la fin de la subvention de la Ville en 2024.
Ce sont approximativement 110 000 $ que ne donnera plus la Ville annuellement dans le dossier. La mairesse de Marieville revient sur certains points qui, accumulés, l’empêchent désormais de « défendre le projet auprès de ses concitoyens ».
C’est l’organisation Développement Marieville, mandatée par Gilles Delorme, maire du moment, qui avait la responsabilité de mettre à terme le dossier de la clinique. Quand la Clinique Pro-Santé a pris possession de ses locaux, un montant initial de 450 000 $ afin d’aménager les lieux était budgété. Un dépassement des coûts est venu porter ombrage, alors que la mairesse parle d’un supplément de 340 000 $. De son côté, Guy Desautels, président de Développement Marieville à l’époque, mentionne un dépassement de 160 000 $. Le contracteur était Marieville Construction (MCI). Il avait obtenu le contrat sans appel d’offres. L’entreprise « était avec nous autres dans Développement Marieville. On fait confiance à nos gens. De grosses rénovations comme ça, on n’est pas habilités à ça », déclare M. Desautels.
« On s’est dépêchés parce que l’on avait des protocoles d’entente avec trois médecins », justifie Guy Desautels. Avec les délais, lesdits médecins avaient finalement choisi un autre lieu que la clinique marievilloise pour pratiquer. Devant « l’urgence d’agir », la mairesse indique avoir mis en garde les administrateurs. « Allez au moins voir ce que vous pouvez avoir avec un autre entrepreneur », aurait-elle conseillé avant d’octroyer le contrat à MCI.
« On s’est dépêchés parce que l’on avait des protocoles d’entente avec trois médecins. »
– Guy Desautels
Hausse de la masse salariale
Dans le document de projections pour l’exploitation de la clinique remis à la Ville, la colonne des salaires passe de 172 000 $, en juillet 2022, à 213 200 $, en juillet 2023. C’est une différence de 41 000 $, représentant une hausse de 24 %. Ces salaires touchent trois secrétaires et deux infirmières auxiliaires. Michèle Frégeau, administratrice de la clinique, explique que leurs heures de travail ont augmenté car « on est passés de trois à sept médecins, plus deux infirmières praticiennes spécialisées ». Elle ajoute qu’elle perdrait ses employées, qui se « comparent à ceux d’autres cliniques ». Mme Frégeau termine à ce sujet en disant « avoir refait les cédules et ça devrait être plus près de 200 000 $ ».
La toiture est à refaire à la Clinique Pro-Santé. Les administrateurs budgètent 80 000 $ pour y remédier. Caroline Gagnon indique que l’entreprise aurait opté pour un entrepreneur, encore une fois, sans appel d’offres. De son côté, Michèle Frégeau nie l’information, affirmant avoir reçu deux réponses sur trois soumissionnaires. Elle a transmis les réponses des soumissionnaires au journal. Ce sont Les Entreprises Chatel de Marieville qui ont été retenues.
Guy Desautels souhaite tirer un trait sur le « côté négatif avec ces histoires-là » et regarde plutôt vers l’avenir. « On veut voir le futur et qu’est-ce que l’on peut faire pour corriger la situation aujourd’hui. » Le 3 avril prochain, Guy Desautels animera une soirée d’information au sujet de la Clinique Pro-Santé auprès de la population. La rencontre aura lieu à 19 h, à la salle des Chevaliers de Colomb de Marieville.