La CCIVR, contre la violence psychologique et sexuelle en milieu de travail.

La Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu (CCIVR) s’exprime sur le projet de loi 42, Loi visant à prévenir et à combattre le harcèlement psychologique et la violence à caractère sexuel en milieu de travail.

« Ce projet de loi reflète nos valeurs et nous invitons les entreprises à mettre en place des actions pour éviter le harcèlement en milieu de travail. Il faut agir dès maintenant », expose Julie La Rochelle, présidente-directrice générale (PDG) de la CCIVR. Elle voit en ce projet l’occasion d’assurer un milieu de travail sain et respectueux. 

La PDG fait part que chacun des membres de la CCIVR doit être en mesure de bien accompagner un employé qui vivrait du harcèlement. « C’est primordial », établit-elle. Elle invite en ce sens les salariés à dénoncer toute situation de harcèlement. « De notre côté, on s’assure d’accompagner nos membres en diffusant de l’information et en les sensibilisant », avance Mme La Rochelle. Diverses capsules sur le sujet ont d’ailleurs été produites en la matière. Une boite à outils est aussi accessible aux membres de la CCIVR.

Membres fautifs

Dans l’optique où l’un de ses membres serait fautif envers l’un de ses employés, la CCIVR est intransigeante. « Nous misons sur un climat de travail sain et respectueux. C’est non négociable. Nous ne tolèrerions d’aucune façon une situation de harcèlement psychologique ou de la violence sexuelle au sein de l’équipe », termine Mme La Rochelle.

À propos du projet de loi

Avec ce projet de loi et des mesures administratives, le ministre du Travail souhaite rendre les milieux de travail plus sains, respectueux et sécuritaires. Ce projet de loi vise à éliminer les comportements inacceptables et à améliorer les recours dont disposent les personnes qui en sont victimes.

Principales mesures

Les principales mesures du projet de loi sont : 

-étendre l’obligation de l’employeur de prévenir et de faire cesser le harcèlement à toute personne, y compris les clients et les fournisseurs;

-protéger la personne salariée contre des représailles de l’employeur à la suite d’un signalement de harcèlement psychologique envers une autre personne salariée ou en cas de collaboration au traitement d’un signalement ou d’une plainte;

-interdire l’application des clauses d’amnistie relatives aux violences physiques et psychologiques, y compris celle à caractère sexuel, afin qu’un employeur puisse toujours effectuer une gradation de sanctions;

-ajouter des présomptions pour la personne salariée pour faciliter la reconnaissance d’une lésion professionnelle découlant d’une violence à caractère sexuel;

-prolonger de six mois à deux ans le délai de réclamation pour une lésion professionnelle découlant d’une violence à caractère sexuel à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), afin que les personnes victimes aient plus de temps pour faire les démarches requises;

-obliger les arbitres traitant des griefs en matière de harcèlement psychologique à suivre une formation reconnue en matière de violence à caractère sexuel.