La baguette du Garde-Manger de François récompensée
CONCOURS. Le boulanger du Garde-Manger de François, Thierry Goupil, se lève aux aurores pour préparer le pain et les viennoiseries préférés des Chamblyens. Le 11 mars dernier, ses efforts ont été récompensés, sa baguette remportant la deuxième place au Co
Cette compétition s’inscrit dans le cadre de l’Expo Manger Santé et Vivre Vert, au Palais des Congrès à Montréal. Le Garde-Manger de François a été sélectionné parmi les meilleures boulangeries et invité à participer au concours.
La boulangerie Les Enfarinés de Boucherville et Ma mie est chaude de Varennes participaient également à la compétition.
«Ce prix prouve le maintien de la rigueur au travail. Thierry s’est carrément démarqué. Ses produits portent sa signature», félicite le propriétaire de la charmante bâtisse jaune de l’avenue Bourgogne, François Pellerin, qui collabore avec le boulanger depuis l’ouverture, en 2009.
Critères gagnants
Pour déterminer les produits gagnants, les juges se basaient sur une grille d’évaluation composée d’une dizaine de critères. Parmi ceux-ci, on compte le respect du poids, du volume et de la longueur de la baguette, le goût, la texture de la mie, la créativité et la qualité nutritive.
La clef du succès selon M. Pellerin? L’expérience. Et de l’expérience, M. Goupil en a. Ce dernier pratique son art depuis près d’une trentaine d’années. Il se lève ainsi tous les jours autour de minuit pour commencer sa journée de travail.
«On s’habitue. C’est certain qu’il faut s’adapter», concède le boulanger, aussi papa de deux enfants.
«La boulangerie, c’est une profession. Il y a beaucoup de candidats, mais peu d’élus. Je sais faire du pain, mais je ne suis pas boulanger. On ne peut pas détrôner l’expérience», croit François Pellerin.
La boulangerie priorise le travail à la main plutôt qu’à la machine. Le client est donc assuré que tous les pains sont passés par le boulanger. M. Goupil travaille donc pour produire une baguette à la croute craquante, à la mie humide et à l’odeur particulière.
«Il faut que ça sente les Corn Flakes», blague l’artisan boulanger.
Se distinguer des supermarchés
La recette pour un bon pain est simple : eau, farine, sel et levure. Pourtant, l’industrialisation du pain a complètement allongé cette liste d’ingrédients, ajoutant du sucre, du gras et une multitude d’agents de conservations.
Le Garde-Manger de François mise donc sur la qualité du produit et l’instinct de M. Goupil.
Avec les changements de températures fréquents de notre météo québécoise, le boulanger doit s’adapter, la pâte réagissant différemment selon son environnement. «C’est là que le fun de la job», sourit-il avec passion.