Kickboxing : « Me faire un nom »

Mayriam Ouellet Véronneau a remporté son premier combat de kickboxing la semaine dernière. À 19 ans, la Chamblyenne souhaite faire une carrière remarquée dans la discipline.

Ce combat, Mayriam Ouellet Véronneau le préparait depuis longtemps. Pour le premier match de sa jeune carrière, la Chamblyenne affrontait la semaine dernière une athlète qui avait remporté la médaille d’argent lors des derniers championnats nationaux de taekwondo. Un énorme défi! « C’était impressionnant, se souvient-elle. Lorsque je suis arrivée pour monter sur le ring, tout le monde me regardait. Là, tu ne peux plus reculer. Pas de place au doute! »

Alors qu’elle a commencé le taekwondo seulement un an et demi auparavant, la jeune athlète s’est imposée, créant au passage la sensation. D’ailleurs, ses partenaires du Crew Gym de Chambly, son lieu d’entraînement, ne manquaient pas de la féliciter cette semaine. « J’ai adoré l’expérience! Le combat officiel est l’occasion de tout donner et de pouvoir t’améliorer. Cela n’arrive jamais aux entraînements, car on ne veut pas blesser notre partenaire. J’ai tout donné! »

« Sur le ring, j’oublie tous mes problèmes et je donne la meilleure version de moi-même. » – Mayriam Ouellet Véronneau

Ancienne chanteuse d’opéra, Mayriam Ouellet Véronneau a opéré un virage important dans le kickboxing. Mais la combattante a une perception de sa passion qui va bien au-delà d’une simple opposition. « C’est un sport très demandant. On apprend à se connaître grâce à cet aspect mental. Lors d’un combat, dès que tu te soumets, tu perds. Tu ne peux pas te permettre de douter. Parfois, juste un regard peut changer la donne. Il faut accepter le coup que tu reçois et donner encore plus lorsqu’on est à terre. Il faut surpasser tes limites. Si tu te déconcentres, c’est fini! Ce n’est pas juste se taper dessus, tu développes aussi une certaine confiance. C’est aussi très technique. Par exemple, il faut apprendre à contrôler sa respiration sans y penser, car il faut se concentrer sur la technique. Si tu oublies le critère, la fin de match peut être compliquée. »

Se prouver son talent

La victoire dans ce combat lui a donné des ailes. Convaincue de vouloir faire carrière dans le kickboxing, elle s’est prouvé qu’elle était sur la bonne voie. « Ce combat a montré que je savais me battre et qui j’étais. J’ai pu aussi pointer mes manques et je vais les améliorer. Mon objectif est d’ouvrir mon propre centre d’entraînement, car il est difficile de trouver un lieu pour s’entraîner. Avant de revenir sur Chambly, je vivais sur la Rive-Nord, secteur de Montréal, et je devais faire des kilomètres pour pouvoir pratiquer. Le kickboxing est très bon pour la gestion de la colère. Cela pourrait être une bonne idée pour les jeunes en difficulté. En tout cas, moi, je sais que je veux transmettre ma passion. »

Objectif professionnel

Cette passion, elle la vit au quotidien dans la salle de sport basée dans la zone industrielle de Chambly. « C’est là que j’ai rencontré par hasard mon entraîneur, Mattson Léon. J’y viens trois heures par jour à raison de six fois par semaine. Sur le ring, j’oublie tous mes problèmes et je donne la meilleure version de moi-même. C’est une véritable famille, ici. »

Pour parvenir à son objectif, l’étudiante au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu a déjà tout prévu. « Dès la fin de mon cégep, je contacte entrepreneuriat Québec pour créer mon plan d’affaires. Je veux aussi me faire un nom dans les arts martiaux. Cela aidera aussi. »