Journée des aînés : la famille, une fierté
Doris Benoît, 106 ans, et Germaine Laplante, 102 ans, figurent parmi les personnes les plus âgées de la résidence Rivière Richelieu. Leur longévité suscite l’admiration de leurs proches.
« Madame Benoît est une farceuse. Elle plaisante toujours. Sa bonne humeur est constante et elle adore le chocolat. » Le personnel de la résidence Rivière Richelieu ne boude pas son plaisir de côtoyer au quotidien Doris Benoît, une Richeloise de 106 ans. « J’ai passé toute ma vie à Richelieu. J’y suis née et je m’y suis aussi mariée. Mon mari était mécanicien à Montréal et il m’a rejointe. »
Pourquoi être toujours restée à Richelieu? La résidente répond avec le sourire. « Mais c’est très beau, Richelieu! Vous ne trouvez pas? Je suis née en 1918 et c’est vrai que la ville était beaucoup plus petite à l’époque. D’ailleurs, je marchais le long du chemin de fer avec mon chien. Je connaissais les horaires de tous les trains pour éviter que mon chien se fasse écraser. Encore aujourd’hui, je continue de sortir. C’est le secret de ma longévité. »
Doris Benoît ne cache pas sa satisfaction d’avoir eu trois enfants. « C’est ma plus grande fierté. J’étais aussi antiquaire, je vendais des meubles et des chaises. J’avais hérité de mon père qui était garde-chasse. »
Un autre mode de vie
Non loin d’elle, Germaine Laplante souligne aussi le fait d’avoir eu des enfants. « J’en ai eu cinq, dont trois ont été adoptés. C’est ma plus grande réussite. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi on les envoie tous à la garderie. Les bébés ont besoin d’une maman et nous les préparons très mal à la vie en les confiant à d’autres personnes. »
« Je suis née en 1918 et c’est vrai que la ville était beaucoup plus petite à l’époque. » – Doris Benoît
À 102 ans, la résidente, originaire de Saint-Jean-Baptiste, se souvient de l’évolution de la société. « J’ai vu arriver l’électricité dans les maisons. Quand on voyait une ampoule allumée quelque part, c’était formidable! Après sont arrivées les laveuses, puis les frigidaires. Cela dépendant de l’argent dont disposaient les foyers. »
Germaine Laplante a aussi vécu dans une ferme. « Je m’occupais surtout des poules. Ma sœur était enseignante et gagnait environ 100 piastres par an. J’ai essayé de me lancer dans cette profession, mais je me suis mariée et j’ai eu mes enfants. Je les ai élevés et chacun a possédé son commerce par la suite. J’en suis très fière. »