Jeter le dépotoir à la poubelle et vivre sans déchet

ENVIRONNEMENT. Dire adieu à la poubelle et vivre sans produire de déchets, c’est le défi ambitieux que quelques familles chamblyennes tentent de relever.

« Avant, nous étions une minorité invisible. J’oserais dire que nous sommes à présent une minorité visible », a lancé Christian Huppé, papa de trois enfants.

Sa famille fait un effort particulier pour réduire le volume de son sac vert. « On utilise les paniers de légumes bio comme alternative afin d’éviter le suremballage qu’il y a à l’épicerie. L’idéal, c’est de réduire à la source », assure-t-il.

Majyrel Charron-Thérrien a toujours été sensible aux enjeux liés à la consommation et à l’environnement. Sa conscientisation est encore plus grande depuis qu’elle a des enfants.

Celle dont les ordures d’une année tiennent dans un petit bocal, Béa Johnson, l’icône du zéro déchet, a inspiré Mme Charron-Therrien à se lancer dans une aventure similaire. Avec sa famille, elle a transformé ses habitudes de consommation pour vivre un mois sans déchet. Depuis, elle publie tous les jours sur sa page Facebook et Instagram un nouveau truc qu’elle a développé.

« L’idée n’est pas de commencer tout en même temps. On peut poser des petits gestes qui font une différence au final. Par exemple, j’achète maintenant mes savons à lessive en vrac. Il est possible de remplir nos contenants à l’épicerie à Chambly », mentionne-t-elle.

La maman de deux enfants admet que l’épicerie comporte son lot de défis pour arriver à diminuer ses déchets. Elle utilise donc des sacs réutilisables pour les fruits et légumes et demande au boucher d’emballer la viande dans les contenants qu’elle apporte au comptoir.

Sa famille utilise également des couches et des lingettes lavables. De plus, Mme Charron-Therrien cuisine beaucoup et évite ainsi de consommer les produits des commerces. Par exemple, elle évite bien des déchets en faisant ses propres barres tendres.

Au terme de son mois sans déchet, elle souhaite continuer dans cette veine et trouver des alternatives aux produits plus difficiles à remplacer comme les cotons-tiges.

Le bac brun

Le Chamblyen Martin Roy a vu sa production de déchets diminuer de façon draconienne depuis qu’il composte. « Les études démontrent que la moitié du poids des déchets produits est dévié des sites d’enfouissement lorsqu’on composte », ajoute-t-il.

Avec ses deux jardins et son poulailler, il arrive à produire à la maison plusieurs aliments, lui permettant ainsi de réduire à la source la production d’ordures.

Rappelons que la livraison des bacs bruns pour la collecte des déchets organiques dans les maisons de la région est prévue pour l’automne 2016 pour la MRC de la Vallée-du-Richelieu et à la fin de l’été 2016 pour celle de Rouville.

Cette troisième voie en matière de gestion des matières résiduelles permettrait la valorisation de plus de 90% d’entre elles. Seulement 10% de ce qui se retrouve dans nos poubelles se retrouverait donc à l’enfouissement.