Jean Lacroix gagne sa bataille contre la Ville de Chambly

Jean Lacroix retrouvera possiblement son poste de directeur général à la Ville de Chambly. Il a remporté sa bataille juridique concernant son congédiement.

L’homme contestait la décision prise par les élus de Chambly en novembre 2013. Il était directeur général depuis 2009. Après une longue bataille juridique qui aura duré six ans, le Tribunal administratif du travail a rendu sa décision le 15 mai. Il annule le congédiement de M. Lacroix et ordonne à la Ville de Chambly de le réintégrer dans son emploi dans les huit jours suivant la décision.

Joint au téléphone, M. Lacroix a affirmé être « le directeur général de Chambly ». Il s’est dit « soulagé, mais en même temps, je prends conscience de l’ampleur des six dernières années et de la difficulté de la démarche ». Il a ajouté avoir hâte de retravailler pour les Chamblyens. Il a précisé que c’est la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui le représentait afin de faire exécuter le jugement.

Comme la Ville est sous tutelle, les décisions des ressources humaines sont prises par les tuteurs et la Commission municipale du Québec. « Pour le moment, c’est entre les mains des avocats. Ils analysent et prennent connaissance de la décision », indique Isabelle Rivoal, porte-parole de la CMQ. Elle ajoute que la décision qui sera prise le sera « pour le bénéfice des citoyens ». Rappelons que Michel Larose, directeur général de Chambly est en congé de maladie. Jean-François Auclair a été nommé par les tuteurs pour être directeur général par intérim.

À cet effet, les élus devraient être prochainement rencontrés. Mario Lambert, conseiller municipal, a indiqué au Journal qu’il s’attendait à être convoqué rapidement par les tuteurs, soit jeudi (16 mai) ou mardi (21 mai) en lien avec cette décision.

« Je suis soulagé, mais en même temps, je prends conscience de l’ampleur des six dernières années et de la difficulté de la démarche. » – Jean Lacroix

Congédiement

En novembre 2013, les élus, avec Denis Lavoie comme maire, avaient adopté une résolution pour congédier le directeur général, Jean Lacroix. La décision indique que la résolution stipulait divers manquements, soit « avoir commis de l’ingérence politique, avoir enfreint une disposition législative fédérale en matière de radio-télécommunication, ne pas avoir respecté les conventions collectives, avoir instauré un climat malsain ».

La Ville lui reprochait également d’avoir collaboré à la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction, mieux connue sous la Commission Charbonneau, et avec l’Unité permanente anticorruption (UPAC).

M. Lacroix a déposé deux plaintes, l’une concernant la Loi sur les normes du travail, l’autre sur la Loi sur les cités et villes du Québec. Lorsqu’il a contesté son licenciement, il avait indiqué vouloir réintégrer son travail.

Rappelons qu’il avait aussi été congédié de son poste de directeur général de l’Assomption en 2015. Il avait également contesté ce congédiement et avait perdu sa cause. M. Lacroix a appelé de cette décision qui doit être entendue en Cour supérieure en septembre.