Installations non-conformes : Les citoyens n'ont pas été avertis

INSTALLATIONS SEPTIQUES. Des voisins du CPE Plaisir d’enfant ont appris à leurs dépens que leurs installations septiques ne sont pas conformes, lors du conseil municipal du 6 octobre.

Ils remettent en question cette information et se questionnent sur les raisons qui ont motivé la Ville à ne pas en avoir parlé plus tôt.

Le directeur général de la Ville, Alain Cousson, indique que la vérification des installations septiques de ce secteur a été faite il y a au moins un an.

Un citoyen qui demeure sur la rue Bouthillier confirme avoir reçu la visite d’un inspecteur engagé par la Ville l’an dernier en plus de celle récemment d’une personne mandatée par la garderie. Toutefois, ni l’un ni l’autre ne lui ont fait part des résultats.

Ce dernier remet donc en cause la validité des conclusions de la Ville, soit que six des sept installations septiques du secteur ne sont pas aux normes. Il se dit même prêt à payer pour qu’un autre inspecteur revérifie tous les terrains.

«Je crois que si nos installations septiques sont non-conformes, nous aurions eu un suivi de la Ville», affirme-t-il.

Le maire de Carignan, René Fournier, se défend en informant que le gouvernement n’a établi aucun délai pour la mise aux normes. Il ajoute que la municipalité préfère trouver des solutions pour amoindrir les coûts avant d’obliger les citoyens à se conformer.

Qui payera?

Le maire précise toutefois que tous les citoyens de la Ville qui ont des installations septiques doivent les changer.

«Nous faisons présentement une étude pour savoir si nous pouvons faire des fosses pour plusieurs maisons, ce qui engendrerait des coûts moindres. Nous attendons l’étude pour en parler aux citoyens», explique-t-il.

Il ajoute que la Ville attend aussi une réponse du gouvernement à une demande de subvention faite il y a un an pour permettre la réalisation de ces fosses communes.

Pour le moment, les voisins de la garderie sont prêts à payer s’il est démontré que leurs installations septiques ne sont pas conformes.

«Une fosse septique, ça coûte entre 5 000 et 10 000$. Ça fait plus de sens que de passer l’aqueduc et les égouts», déclare une résidente de la rue Bouthillier.

Rappelons que les citoyens ont refusé en mai un règlement d’emprunt de 1,8 M$ pour faire les installations sous la route 112, ce qui correspondait à une somme variant de 30 000 $ à 117 000 $ par citoyen sur 20 ans.

Pour les résidents qui n’auraient pas les moyens de payer de nouvelles installations septiques, la municipalité propose de faire un règlement d’emprunt pour assurer la mise aux normes et de demander aux citoyens de la rembourser progressivement.

 «La Ville ne paye jamais pour de nouvelles installations, mais elle s’occupe de l’entretien. Avant de dire aux citoyens qu’ils ne sont pas conformes, nous attendons de pouvoir leur donner des alternatives. Compte tenu de l’environnement, les changements doivent être apportés rapidement, mais nous ne pouvons pas tout faire en même temps», conclut-il.