Incendie: René Fournier veut une enquête, le maire Lavoie refuse

COMMENTAIRES. Le maire de Carignan, René Fournier, croit qu’une enquête doit être réalisée pour faire la lumière sur l’incendie survenu le 20 septembre dernier dans une résidence non habitée de l’île Goyer après des simulations d’incendie effectuées par l

«J’aime les choses qui sont claires et afin d’éclaircir la situation que je trouve nébuleuse, il doit il y avoir une enquête», déclare M. Fournier.

 « Toujours confiance »

Néanmoins, M. Fournier, considère que les pompiers sont encore aptes à desservir son territoire. «J’ai toujours confiance envers le Service de sécurité incendie de Chambly. Je paye pour ce service et je suis satisfait», affirme-t-il.

Le maire de Carignan ne veut toutefois pas se prononcer sur l’impact d’un tel événement sur le travail futur des pompiers. «Je n’ai pas à commenter parce que je ne gère pas le Service de sécurité incendie», indique-t-il.

Le maire de Chambly, Denis Lavoie, ne partage pas le même avis et s’appuie plutôt sur le statut d’expert du commissaire-enquêteur aux incendies, Cyrille Delâge.

«Alain Harvey n’est pas un spécialiste reconnu par les tribunaux. Cyrille Delâge est la plus grande sommité en incendie au Québec et il dit qu’une enquête n’est pas nécessaire dans ce cas-ci», soutient-il.

Selon lui, les stimulations d’incendie sont prévues pour que les pompiers augmentent leurs compétences. «La perfection n’est pas de ce monde. C’est par la formation qu’on s’améliore», déclare-t-il.

Pas de victimes, pas d’enquête?

Le maire a demandé au directeur du Service de la sécurité incendie de Chambly, Stéphane Dumberry, de lui fournir un « rapport d’éclaircissements » incluant la chronologie des événements en lien avec cet incendie. Le chef du service s’est d’ailleurs présenté au Journal de Chambly pour remettre en main propre à la journaliste une copie du rapport.

«Mon rôle en tant que maire est de m’assurer que les règles de l’art soient suivies et c’est le cas», déclare-t-il.

À son avis, ce document démontre d’autant plus qu’il n’est pas pertinent de réaliser une enquête. «Selon le rapport, il est plus probable qu’un feu latent ait repris. Pourquoi dépenser des fonds publics s’il n’y a pas de victimes? La police peut intervenir si elle a des doutes. Moi, je n’ai pas le pouvoir d’obliger qu’il y ait une enquête», affirme-t-il.

Selon le rapport, la ville n’a  « pas de raison de croire que le dossier devait être transféré à la police étant donné qu’il est fort probable que l’incendie est demeuré caché dans un assemblage du bâtiment et qu’aucun autre signe ne nous permettait de croire que le feu était de nature volontaire.»