«Il doit y avoir une enquête» -Alain Harvey

Le président de l’Association internationale des enquêteurs incendie section Québec, Alain Harvey, dément l’information selon laquelle il ne peut pas y avoir d’enquête concernant l’incendie survenu dans une maison abandonnée de l’île Goyer après la pratiq

« Ce n’est pas vrai qu’une maison peut être trop détruite pour faire une enquête. Il doit y en avoir une. Ce n’est pas au directeur du service de sécurité incendie de décider si une enquête doit être faite ou pas. Les policiers ont intérêt à valider si cet incendie est accidentel ou criminel », soutient-il.

Le commissaire-enquêteur aux incendies, Cyrille Delage, renchérit dans le même sens, mais doute de la pertinence d’une enquête.

 «Ce n’est pas pratique de dépenser du temps et de l’énergie pour faire une enquête. Par contre, même si la résidence est brûlée jusqu’au solage, une enquête peut être faite. Cela est toutefois complexe, car il faut des témoins. Le problème, c’est la destruction des preuves.»

Le commissaire rappelle l’obligation du service de sécurité incendie de transférer l’information à la police s’il a des doutes sur la cause de l’incendie.

La loi stipule que : «Le directeur du service ou la personne qu’il a désignée doit, sans délai et avant d’entreprendre ses recherches, rapporter, au service de police compétent sur le territoire, tout incendie : dont la cause probable n’est pas manifestement accidentelle ou pour lequel il a des raisons de croire qu’il y a eu acte criminel.»

Contacté à ce sujet, la Régie de police Richelieu-Saint-Laurent affirme que l’incident ne leur a pas été rapporté.