Grève possible dans la petite enfance : le milieu se prépare
Un syndicat d’intervenantes en petite enfance menace de faire grève dans les prochaines semaines. Les garderies chamblyennes semblent parées à cette éventualité.
« Le gouvernement se traîne les pieds dans la négociation de l’entente collective des responsables en services éducatifs (RSE) en milieu familial régi et subventionné. » Sans entente collective depuis mars 2023, les syndicats affiliés à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) perdent patience.
Prochaines réunions
Les prochaines assemblées de septembre pourraient s’avérer déterminantes. « Elles se tiendront du 3 au 30 septembre 2024, souligne la Fédération, lors desquelles les membres seront appelées à voter des actions concertées à mettre en application au moment jugé opportun. »
Des grèves pourraient donc voir le jour dans certaines garderies. À Chambly, Lysanne Lefrançois, directrice de Le Virevent, estime être prête à faire face à la situation. « Nous comptons pour le moment une équipe de dix employées avec une certaine stabilité. Ce sont des femmes passionnées par leur travail et nous nous assurons toujours de leur satisfaction. Un rythme de quatre jours de travail par semaine a été installé pour leur permettre de partager leur vie de famille. Après, il est vrai que le recrutement reste un défi en cas de manque. Néanmoins, les remplaçantes qui ont travaillé cet été ont accompli leur tâche. »
Si d’autres garderies chamblyennes interrogées tirent toutes les mêmes conclusions, Cynthia Rousseau, directrice générale du Carrefour familial du Richelieu, se tient prête. « En cas de grève, nous ferons notre possible pour accueillir un maximum d’enfants. Lorsque notre porte d’entrée s’ouvre, notre politique est d’arrêter tout ce que nous faisons pour aider au maximum la personne arrivante. »
La FIPEQ-CSQ a présenté ses demandes au gouvernement en septembre 2023.