Gestion des matières résiduelles: Chambly en mode écoresponsable

Si la troisième collecte arrivera dans la région en 2018, la Ville de Chambly a déjà entrepris des initiatives vertes dans la gestion de ses matières résiduelles.
« C’est un ensemble de gestes quotidiens qui font la différence », lance d’entrée de jeu le maire, Denis Lavoie.
Lors de la démolition de l’ancienne cannerie à Chambly pour faire place à la future bibliothèque et salle de spectacles, 6500 tonnes de pierre concassée ont été récupérées et réutilisées. Cela représente l’équivalent de 325 camions remplis.
L’expert de la gestion des matières résiduelles chez l’organisme Réseau Environnement, Simon Lafrance, salue cette initiative, qui est pratiquée aussi dans d’autres régions.
« Avec cette pierre, il est possible de bâtir les fondations de stationnements ou encore de rues. D’autres avenues sont également possibles avec d’autres matériaux, ce n’est pas toujours aussi simple qu’avec la pierre, mais c’est possible », convient-il.
Chaque année, le Service des travaux publics récupère et détourne de l’enfouissement 20 verges cubes en moyenne de métaux divers.
« Il ne faut pas regarder ce que coûte l’environnement, mais plutôt regarder ce que ça rapporte pour léguer un environnement vert aux prochaines générations », remarque le maire.
Verdure
En janvier dernier, 850 sapins de Noël ont été collectés par la Ville après les Fêtes. Les arbres ont ensuite été réduits en copeaux pour être réutilisés dans les aménagements de la Ville.
Le même processus est effectué avec les branches déchiquetées. Le surplus est ensuite composté.
Avec l’arrivée de l’agrile du frêne, Simon Lafrance, rappelle que les arbres traités représentent des opportunités de récupération intéressantes pour les municipalités.
« On peut toujours faire encore plus. Ça rejoint notre mission, de faire rayonner et de promouvoir les initiatives vertes, tout en donnant du soutien aux municipalités pour aller en ce sens », ajoute-t-il.
Lors de l’entretien des parcs et des espaces verts, Chambly s’assure de ne ramasser aucune rognure de gazon ou de feuilles mortes. Elle opte plutôt pour la décomposition de ces matières, qui forment un engrais pour le sol.
Les résidus d’horticulture sont quant à eux transformés en compost.
Pour procéder à l’arrosage de ses aménagements paysagers, la Ville utilise de l’eau pompée directement dans le bassin, afin d’économiser près de 6000 mètres cubes d’eau potable par année.
Dans le futur
Enthousiasmé par ces idées, l’expert de Réseau Environnement encourage la Ville à poursuivre dans la direction de l’écoresponsabilité.
« On est souvent dans l’urgence comme lors de sinistres. Mais si l’on prévoit un plan d’action, on pourrait éviter plus facilement la création de déchets », estime M. Lafrance, en faisant allusion aux inondations que la province a subies au cours des dernières semaines.