Gel printanier : le vignoble le MarieBeauBoi épargné

Les vignes du MarieBeauBoi à Marieville n’ont pas été touchées par la vague de froid des derniers jours, fort heureusement pour ses propriétaires qui n’auraient pas eu les moyens d’investir autant pour protéger leurs plants.

La copropriétaire, Cécile Boivin et son conjoint Denis Beausoleil doivent travailler à l’extérieur afin de faire vivre leur passion, le vignoble. Ainsi, ils n’ont pas les effectifs pour mener des opérations comme celle qu’a effectuée Francis Lavoie.

« Nous avons 6000 plants, nous sommes encore trop petits pour avoir des employés, mais aussi trop gros pour avoir deux personnes qui y travaillent à temps partiel », souligne Mme Boivin.

Cette dernière se réjouit que son vignoble n’ait pas été touché par la vague d’air froid. Si le printemps a été tardif cette saison, elle avait espoir que les chances de gel soient diminuées. Heureusement pour elle, le secteur où elle se trouve n’a pas été touché et les bourgeons sont en parfaite santé.

Si elle a été épargnée par le gel des dernières semaines, Cécile Boivin doit tout de même composer avec certaines contraintes. Chaque été, elle doit installer des filets pour protéger ses vignes des oiseaux. De plus, elle doit attraper des ratons laveurs qui viennent manger des raisins.

« En produisant entre 3000 et 4000 bouteilles par saison, notre plus grand défi est la mise en marché. Il faut que les gens viennent nous visiter et deviennent des clients fidèles. Par contre, la plupart des visiteurs sont des touristes qui font la route des vins et qui ne reviendront pas nécessairement parce qu’ils ne sont pas de la région », confie-t-elle.

De meilleurs produits

Patrick Fournier du vignoble Coteau Rougemont, Francis Lavoie du Domaine De Lavoie et Mme Boivin s’entendent sur le fait que les produits québécois se sont peaufinés au fil du temps. Selon ces derniers, la qualité des produits est concurrentielle.

Les consommateurs lèvent de moins en moins le nez sur les produits québécois. « Les Québécois sont très épicuriens et aiment découvrir les produits du terroir. Le défi, c’est seulement de percer le marché et de faire sa place », conclut Cécile Boivin.
 

Saviez-vous que?

Le gel printanier peut également affecter les cidriculteurs. Les temps froids peuvent compromettre la production de cidre lorsque les pommiers sont en floraison. Bien que le pommier soit plus résistant, il n’est pas impossible pour le froid de s’attaquer aux fleurs.

 

Francis Lavoie s’est d’ailleurs inspiré du verger Roger Côté pour utiliser un hélicoptère. « Le verger utilisait le système de ventilation par hélicoptère pour protéger ses fleurs de pommiers. C’est ce qui m’a donné l’idée de le faire pour mes vignes ensuite », raconte M. Lavoie.

Le gel qu’on a connu dans la nuit du 22 au 23 mai dernier n’a pas touché la production de cidre, puisque la floraison des pommiers était terminée.