Garder une activité
La Journée internationale des personnes âgées sera célébrée le 1er octobre. Une initiative que tient à souligner Pierre Lavoie, ancien triathlète, qui fêtera bientôt ses 60 ans.
Pour Pierre Lavoie, l’âge n’est pas une excuse. Si les aînés sont mis à l’honneur le 1er octobre, ce n’est pas une raison pour se laisser aller. « Les personnes âgées sont très nombreuses au Québec, explique le sportif. Elles peuvent être encore utiles actuellement, surtout dans ce contexte de pénurie de main-d’œuvre. »
Rester au contact de la société est primordial pour la santé, selon le sportif. Cela peut être en travaillant ou en faisant du bénévolat. « Il faut rester actif physiquement et cognitivement. On peut travailler une journée ou deux par semaine, voire quelques heures le matin. Il faut faire valoir le dynamisme des personnes âgées. On nous a vendu la retraite à 55 ans, mais on ne peut pas rester 30 ans en attendant que le dernier jour arrive. Il existe des enjeux sociétaux importants en ce moment, et l’apport de ce public pourrait être primordial pour notre économie. »
Pour illustrer son propos, l’ancien coureur d’Ironman prend son exemple. « J’approche la soixantaine et je cours encore des marathons! Guy-Robert St-Arnaud enseigne encore à l’Université de Montréal, malgré son âge avancé, et il n’a rien perdu de son aspect cognitif. On a besoin des personnes âgées, car on manque de travailleurs! On a besoin de leurs compétences. Il n’existe rien de mieux que de s’intégrer dans la société pour rester autonome et se préserver des maladies mentales ou des handicaps physiques. »
Des capacités
Devant les difficultés que vivent beaucoup d’entreprises québécoises, Pierre Lavoie assure que les aînés sont une solution pour soutenir l’économie. « Beaucoup d’opportunités sont présentes! C’est possible qu’un peu de temps soit nécessaire pour se rebrancher à la société au début, mais ensuite, les aînés sont bien fonctionnels. Il n’y a rien de pire que de rester chez soi sans bouger. »
Le conférencier assure que ses journées sont bien chargées et que sa condition, physique et mentale, fonctionne toujours aussi bien. « Une fois passé la barrière de l’âgisme, la dynamique repart. Mon quotidien, par exemple, démarre à 4 h 30 le matin et je suis actif jusqu’à très tard le soir. Mes neurones sont tout le temps allumés. C’est vous qui décidez d’éteindre votre cerveau. De plus, le sport l’oxygène et retarde la maladie d’Alzheimer. Si vous êtes capable de vous améliorer, de marcher et de socialiser, vous pouvez trouver les mécanismes afin de rester actif. »