Fruits et légumes : Un stock normal

Les difficultés rencontrées par les maraîchers du Richelieu et de la province l’été dernier ont impacté la livraison de fruits et légumes chez les commerçants. Du côté de la ferme Guyon, l’approvisionnement est jugé « normal ».

La raréfaction des produits québécois sur le marché des fruits et légumes a un impact limité sur l’offre dans les rayons. À la ferme Guyon, la barquette de fraises venant des États-Unis est proposée à 7,99 $. « Nous avons beaucoup moins de produits du Québec à cette époque de l’année mais c’est normal, temporise Fabrice Harrison, responsable du domaine dans le magasin. Il est vrai que les fraises et les poivrons sont plus chers mais d’autres produits sont très abordables. »

Alors que la crise sans précédent qu’ont traversé les maraîchers québécois cet été poussaient les acteurs du marché vers l’inconnu, le spécialiste pointe des légumes qui peuvent avoir la côte, financièrement parlant. « La laitue est à 2 $, le brocoli à 2,5 $. Et ce qui pourrait être étrange est le prix du chou-fleur à 4 $ alors qu’il était au double l’année dernière. Cela s’explique par la meilleure récolte en Californie cette année par rapport à 2022. »

Approvisionnement assuré

Mais la belle Province possède encore des ressources. « Les pommes du Québec sont disponibles à l’année, sourit Fabrice Harrison. On peut y ajouter les légumes avec racines. » Au final, le bilan est positif pour le responsable. « Décembre a été un très bon mois pour les fruits et légumes, comme à l’accoutumée. Les gens en consomment durant les fêtes. Concernant janvier et février, cela devrait être plus calme. Mais nous sommes assurés de notre approvisionnement grâce aux produits américains. »

Du côté des maraîchers québécois, l’heure est toujours à l’attente concernant une aide du gouvernement pour soutenir significativement les entreprises qui ont souffert du manque de récolte exceptionnel durant l’été dernier. « Nous sommes toujours en attente d’une réponse, regrette Patrice Léger Bourgoin, directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec. Pour le moment, un fonds a été mis à disposition pour assurer le roulement des entreprises mais rien n’a été fait concernant les dettes à éponger. »

« Les pommes du Québec sont disponibles à l’année. » – Fabrice Harrison

Le dirigeant attend un signal fort afin d’aider beaucoup de professionnels qui se posent des questions sur leur avenir. « Le gouvernement s’est engager à revoir les assurances récoltes. On a bon espoir d’obtenir des solutions sur les moyen et long termes mais nous restons inquiets dans l’immédiat. Beaucoup de maraîchers se posent la question au sujet de la superficie cultivable selon leurs moyens et quels produits privilégiés. » Il en va de la survie de plusieurs professionnels.