Femmes de cœur et de tête
Les 10 femmes d’affaires lauréates ont été dévoilées, le 28 mai dernier, lors du Gala EntrepreneurEs à Carignan. Le journal s’est entretenu avec trois d’entre elles.
Faire chuter de 1 % le taux d’épuisement professionnel au Québec d’ici 2030, c’est le plus grand défi de Rachel Tanguay, la femme derrière L’Académie Inspire. Elle souhaite notamment outiller les gens afin qu’ils reprennent le contrôle de leur santé mentale en entreprise. « C’est une mission de vie, c’est une mission de cœur », établit Rachel Tanguay, qui a vécu l’épuisement professionnel dans le passé. Elle aspire donc à offrir ce qu’elle n’a pas reçu à cette époque de sa vie.
Il est question plus que jamais de santé mentale. « Santé mentale sont des mots qui font peur encore. On les associe à « maladie mentale » », soutient Mme Tanguay. Elle considère que l’humain est plus conscientisé à l’importance de la santé mentale, mais « qu’il a de la difficulté à la mettre en priorité. Le changement de comportement est en train de se faire », termine-t-elle.
Agriculture durable
Que ce soit par le souci de préservation des sols et des cours d’eau, Marielle Farley a fait de l’agriculture durable le cœur de la mission d’entreprise du Potager Mont-Rouge, créé en 1988. « On n’en était pas là en 88. On parlait de production, d’augmenter la productivité », mentionne l’agricultrice, qui a vu évoluer le marché. Elle ajoute que c’est au milieu des années 90 que les groupes en agroenvironnement ont fait surface. « C’est à partir de ce moment que les producteurs ont été sensibilisés », cible Mme Farley. Elle parle d’intégration de pratiques de travail permettant de réduire son empreinte écologique. « Il faut s’approprier ces méthodes », estime-t-elle.
» Je n’ai plus de comptes à rendre à des employeurs. » – Caroline Lavallée
La plaisir avant l’argent
Donner une deuxième vie aux vêtements et promouvoir les designers québécois, telle est la mission de la friperie de Caroline Lavallée. Elle travaillait en imprimerie. Comme elle le dit, elle s’est « recyclée » dans la mode. « Je m’aperçois que c’est vraiment ça qui m’allume et me rend heureuse au quotidien », évoque la mère de quatre enfants. Contribuer à ce que des femmes se sentent bien dans leur peau la valorise. Plus que l’argent. « Ce n’est pas ça qui est le plus payant au monde. C’est pour le bonheur que ça m’apporte. J’aurais donc dû faire ça avant. Je n’ai plus de comptes à rendre à des employeurs », complète la femme sereine. À lire aussi