Été 2016: les touristes au rendez-vous, malgré les parcomètres

AFFAIRES. La combinaison du beau temps et de la faiblesse du dollar canadien a contribué à faire de l’été 2016 une saison mémorable pour les touristes et les commerçants du Vieux-Bourgogne. Les affaires ont été bonnes, malgré l’implantation des stationnem

«C’était ma meilleure saison en 14 ans, remarque le propriétaire de la crèmerie de l’Écluse, Jean Bougie, qui craignait pourtant les conséquences des parcomètres au début de l’été. La folie des Pokémons a aussi été bonne pour les affaires.»

Le commerçant a même étiré ses périodes d’ouverture, fermant à 1h du matin pendant les vacances de la construction.

À la chocolaterie La Maison Gourmande, Frédéric de Villeneuve a aussi tenté de modifier ses horaires, restant ouvert tous les jours de la semaine jusqu’à 22h, sauf en cas de pluie.

«Nous avons aussi commencé à faire des pâtisseries pour le restaurant Au Coin de la Baie. Ça nous a donc amené des clients. Nos revenus ont augmenté de 10%», estime le chocolatier.

Juste en face, au restaurant Au Coin de la Baie, la clientèle s’est également élargie. «Il y a eu beaucoup de touristes des États-Unis et de l’Europe. Le beau temps nous a aidés, car notre restaurant est au bord de l’eau», indique la copropriétaire Julie Sureau

Une ombre au portrait

Seuls les parcomètres implantés par la Ville de Chambly semblent ternir ce bilan positif.

Plusieurs clients se sont plaints aux différents commerçants des stationnements payants dans le Vieux-Chambly. Un bon nombre de touristes ont aussi semblé avoir des difficultés à faire fonctionner les horodateurs pour payer leur case de stationnement.

«Le système n’est pas clair, remarque M. de Villeneuve. Certains stationnements, comme celui à côté du Coin de la Baie n’ont pas de borne pour payer. Nous allons voir si les stationnements payants nous nuisent pendant les Fêtes, lors de notre période forte.»

Contraventions élevées

Plusieurs commerces se plaignent aussi du montant des contraventions, de 77$.

«Ils sont vites sur la gâchette pour donner les contraventions et elles sont plus chères qu’à Montréal. Je dois faire la police si je ne veux pas que mes clients sortent avec une facture et une contravention», affirme la copropriétaire de la boutique Le petit détour, Mireille Lafrance.

«Nous allons voir davantage l’impact l’an prochain, car nous allons voir s’ils vont revenir. 77$ de contravention, c’est du vol. Quelqu’un qui en pogne une ne reviendra plus jamais», croit M. Bougie de la crèmerie.

Roberto Petrozza, copropriétaire au restaurant Tre Colori, se désole d’avoir dû engager un employé supplémentaire pour faire la surveillance de son stationnement, réservé aux clients. Non seulement il doit payer un salaire supplémentaire, mais son employé doit encaisser les nombreuses plaintes des clients mécontents.

«Le maire m’a dit que le problème de stationnement va se régler quand la bibliothèque va déménager, mais ça ne règlera pas le problème, il y a d’autres commerces qui n’ont pas de stationnement. Ils sont en train de détruite le tourisme», déplore-t-il.

(Avec la collaboration d’Adaée Beaulieu)