Étangs aérés à Carignan : Effondrement d’un mur mitoyen
La Ville de Carignan ignore encore les causes de l’effondrement survenu le 25 janvier du mur qui sépare deux bassins.
Mercredi dernier, les élus réunis en séance ordinaire du conseil ont adopté une résolution pour l’octroi d’un contrat de 25 000 $ à Tetra Tech, une firme de génie-conseil et de gestion de programmes et de construction.
Le maire Patrick Marquès a d’ailleurs ouvert la réunion avec cette nouvelle qui touche deux des six bassins. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et la Lutte contre le changement climatique (MDDELCC) a-t-il, assuré, est au fait de l’événement. «
Aucun rejet d’eaux usées vers la rivière n’a été nécessaire et, malgré l’incident structural, les opérations de traitement des eaux usées continuent de s’exécuter dans le respect des normes du ministère », a mentionné le premier magistrat.
L’incident est survenu le 25 janvier lorsque l’opérateur de la station des eaux usées, en faisant sa tournée habituelle, a constaté l’effondrement du mur.
Une facture coûteuse ?
Le maire n’exclut pas la possibilité que les travaux pour reconstruire le mur se traduisent par une facture coûteuse étant donné la nature des dégâts et le temps pour revenir au fonctionnement normal des étangs. « Comme les dommages semblent substantiels, la mise en chantier de travaux pour corriger de façon permanente l’absence d’un mur séparateur entre les cellules 2 (bassins) et 5, risque de prendre un certain temps », a averti Patrick Marquès.
La Ville a pris des mesures pour « assurer la performance du traitement des eaux usées ». Ainsi, Tetra Tech, précise le maire va « accompagner la Ville dans ces démarches intérimaires, pour apporter les ajustements au fil des saisons et pour valider que la portion résiduelle de la structure de la station d’épuration ne requiert pas de renforcement ».
Le maire a insisté sur la poursuite des communications entre la Ville et le MDDELCC, en s’engageant à fournir à celui-ci un plan d’action une fois les résultats préliminaires des études disponibles.
« Comme les dommages semblent substantiels, la mise en chantier de travaux pour corriger de façon permanente l’absence d’un mur séparateur entre les cellules 2 (bassins) et 5, risque de prendre un certain temps. » – Patrick Marquès
Même engagement auprès de la population qui sera informée des correctifs à mettre en place, du coût et des délais des travaux.
Une température en dents de scie
Les changements de température bien sentie survenus ces derniers temps pourraient être les responsables de l’effondrement de la structure bétonnée. C’est l’hypothèque que la Ville dit pressentir pour le moment. Le maire rappelle, à juste titre, que plusieurs résidants de la Rive-Sud ont entendu de « gros boums » appelés « cryosismiques » (séisme causé par le gel).
À cet effet, un ensemble de facteurs expliquerait l’effondrement du mur : « une poussée des glaces d’intensité différente de chaque côté du mur mitoyen ou l’accumulation de neige, d’eau, et de glace sur le dessus du mur ».
Rappelons que Carignan possède sept stations de pompage pour le relevage de ses eaux usées. Celles-ci sont redirigées vers les six étangs aérés. Un processus d’épuration biologique de plusieurs semaines suivra. La Ville assure que « l’eau rejetée après à la rivière est fort bien épurée et respecte les normes de rejets en vigueur ».
Question :
Avez-vous été témoins des « gros boums » survenus au cours des dix derniers jours de janvier ?