Éric Bellemarre en congé forcé

L’hyperactif copropriétaire du restaurant Chez L’Artisan à Saint-Mathias-sur-Richelieu, Éric Bellemarre, apprivoise les vacances forcées, après une chute qu’il n’est pas près d’oublier, à son restaurant. Heureusement pour les affaires, sa conjointe et associée, Karine Grenier s’occupe de tout, derrière les fourneaux.
Le chef de 40 ans a subi un pneumothorax, en plus de se fracturer trois côtes, le 12 juillet, alors qu’il faisait l’inventaire des bières au sous-sol du restaurant.
« J’avais déposé les canettes et bouteilles par terre pour laver les tablettes des caissons, explique le restaurateur. En prenant une canette, elle s’est éventrée et m’a explosé au visage. J’ai perdu l’équilibre et je suis tombé sur une canette. »
Sous l’impact, ses côtes se sont fracturées et ont atteint son poumon, entraînant de petites perforations. Essoufflé, il n’arrivait pas à reprendre son souffle.
« Rien ne paraissait, outre le rond de canette qu’on voyait très bien. Un peu plus, et on pouvait voir le mot consigne sur sa peau », lance avec un brin d’humour sa conjointe.
Dès son arrivée à l’hôpital de Cowansville, il a multiplié les radiographies et scans pour finalement recevoir son diagnostic.
« À l’hôpital, ils ne mettent pas de sel, pas d’épices pour les allergies et les artères. J’avais demandé à ma blonde de m’apporter de la sauce piquante. Après deux jours et demi à ne pas manger, c’était tellement bon », lance à la blague le chef.
Après trois jours à l’hôpital, Éric Bellemarre doit prendre son mal en patience, arrêté pour quatre semaines, le temps que ses côtes guérissent et que son poumon se régénère.
Reprise du quotidien
L’accident du copropriétaire survient à un bien mauvais moment, tout juste lorsque les belles journées d’été commencent à se glisser au calendrier.
« Nous venons de terminer la construction de la terrasse. Ma blonde doit travailler en double ici et à la maison. J’ai été chanceux dans ma malchance, je me dis que ça aurait pu être bien pire et que j’aurais pu avoir une opération », se console le chef.
Karine Grenier se retrousse les manches pour affronter cette saison occupée, mais peut compter sur son acolyte, qui l’appuiera dans de la paperasse et différents nouveaux projets.
« Ça me permet de faire des choses que nous avions laissées de côté parce que nous étions dans le jus. Je travaille sur notre site internet, un nouveau menu et sur la fête de notre premier anniversaire, qui arrivera, en septembre », indique-t-il.
La compagnie qui a fabriqué la bière a contacté Éric Bellemarre pour l’assurer qu’elle investiguera pour comprendre ce qui s’est produit.
« Ça nous rappelle de profiter de la vie et de penser à la famille. Je ne me souviens pas de la dernière fois où nous n’avons rien fait pendant trois jours tous ensemble », mentionne le restaurateur.