En route vers l’hôpital: Une mère de Saint-Césaire accouche dans sa voiture
NAISSANCE. Marie-Josée Lamarre et Martin Courtemanche de Saint-Césaire ont vécu de façon inattendue la naissance de leur fille Zoélie. Pressée de sortir du ventre de sa mère, c’est dans la voiture du couple qu’elle a pointé le bout de son nez, le 17 févri
Mme Lamarre devait donner naissance à son deuxième enfant à l’Hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe le 19 février. Il avait été convenu que l’accouchement serait provoqué, mais sa petite fille a voulu qu’il en soit autrement.
Le 17 février, vers 12h15, Marie-Josée Lamarre a commencé à ressentir des contractions. Elle a alors appelé son conjoint pour lui dire de venir à la maison le plus rapidement possible. Martin Courtemanche, qui travaille à l’école de formation professionnelle de Châteauguay, était alors en pleines olympiades. Il s’est néanmoins empressé de rejoindre sa conjointe et ils sont partis vers l’hôpital.
Un accouchement imprévu
C’est alors que le couple se trouvait non loin de leur lieu d’arrivée que les choses ont pris une tournure inattendue.
«À cinq minutes de l’hôpital, Marie-Josée m’a dit qu’elle sentait la tête de bébé pousser. Puisqu’il y avait du trafic, j’ai dépassé quelques voitures et je me suis arrêté dans le stationnement de la compagnie Maskatel, vers 13h10. J’ai fait le tour de la voiture et quand j’ai ouvert la porte, j’ai vu la tête du bébé sur le banc. J’ai alors eu un petit moment de panique», raconte M. Courtemanche.
Il ne s’est toutefois pas laissé submerger par l’émotion et a pris la situation en mains. Il s’est, entre autres, assuré que le bébé pleure et a appelé le 911. Il était alors 13h13. On lui a alors recommandé de prendre son lacet et de l’attacher autour du cordon ombilical à six pouces du bébé pour arrêter la circulation du sang.
Une fois sur place, les ambulanciers Stéphane Gravel et Marc-Olivier Beaudoin ont complété le travail. Ils ont permis à Martin Courtemanche de couper le cordon ombilical et se sont occupés de vérifier si la mère et le bébé étaient en bonne santé, notamment en leur donnant de l’oxygène, et les ont amenés à l’hôpital.
Un dénouement heureux
«Quand je suis arrivé à l’hôpital, les ambulanciers se tapaient dans les mains et, quand ils m’ont vu, ils m’ont aussi tapé dans les mains», confie M. Courtemanche.
Selon le directeur des services ambulanciers Dessercom dans l’Ouest, Stéphane Scalabrini, c’était le premier accouchement auquel participait l’ambulancier Marc-Olivier.
«Je suis content qu’il ait vécu ça. Je sais qu’il est très fier. Stéphane, qui avait déjà vécu ça, est content aussi», déclare M. Scalabrini.
Pour la mère, tout est bien qui finit bien. Bien qu’elle avoue avoir un peu paniqué, elle considère que tout le monde a bien agi.
«Martin a tellement eu une bonne réaction que ça a réussi à me calmer. Avant l’accouchement, nous rigolions en nous disant que ça pourrait se produire ce jour-là dans la voiture!», raconte-t-elle.