En Montérégie-Centre: La structure du réseau de santé révisée
FINANCES. Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre (CISSSMC) revoit actuellement sa structure organisationnelle. L’objectif? Réduire les dépenses de 15 M$ tout en offrant des soins de qualité. Les syndicats, eux, parlent p
«On est dans une démarche d’optimisation pour régulariser les coûts en fonction d’un benchmark avec d’autres organisations semblables», explique Richard Deschamps, président-directeur général du CISSSMC.
La direction a comparé le coût de ses activités avec celles d’une trentaine d’organisations. Les écarts ont été analysés. Les dirigeants y ont relevé des économies potentielles évaluées entre 40 et 45 M$. De ce montant, l’organisation souhaite récupérer 15 M$
«On ne peut pas demander d’aller chercher 40 M$, convient M. Deschamps. On a conclu de ramener cet écart à la moyenne du groupe. On pourrait être encore meilleur, mais il faut être logique et le faire sans heurter l’organisation. En se donnant rendez-vous avec la moyenne, on ne pense pas beaucoup se tromper.»
Réaménagement
Des 15 M$, 3 M$ ont été récupérés des réapprovisionnements. Trente-cinq postes vacants, occupés par des employés temporaires, ne seront pas renouvelés. «En toile de fond, on ouvre 600 postes [présents dans la structure qui n’étaient pas affichés pour différentes raisons]. Ces 35 personnes auront la chance de continuer à travailler, soutient M. Deschamps. À la fin, 0,07% des effectifs seront visés.»
Syndicats
Du côté syndical, l’optimisation est perçue comme un recul. La Fédération interprofessionnelle du Québec, section Haut-Richelieu-Rouville, qui représente notamment les infirmières, transmet l’inquiétude de ses membres relativement à leurs conditions de travail et au service offert aux usagers.
Des préoccupations partagées par Lyne Benoit, présidente de la section Haut-Richelieu-Rouville de l’APTS qui représente, entre autres, les professionnels des services psychosociaux et les nutritionnistes.
«En 2015-2016, ce sont 20-25 postes qui n’ont pas été remplacés ou qui ont été coupés. On absorbe le déficit par ces non-remplacements», croit-elle.