Écrire pour s’exprimer
La Ville de Saint-Ours organise le Conc’Ours, une compétition littéraire provinciale durant laquelle des jeunes âgés de 6 à 17 ans écrivent un livre sur le sujet de leur choix. Un événement attendu par les passionnés!
Chambly détiendrait-il son écrivain ou écrivaine? Le Conc’Ours de Saint-Ours, ville basée au nord de la Montérégie, pourrait en tout cas mettre le pied à l’étrier chez certains. Écrire un livre sur le sujet de son choix n’est pas une mince affaire. Diane Lapointe, présidente du Regroupement Littéraire jeunesse, organisateur de l’épreuve, met rapidement les choses au point. « Ce sont souvent des jeunes qui écrivent déjà. Dans leur tiroir, plusieurs écrits sont souvent prêts à être utilisés. Des jeunes écrivent sur toutes sortes de choses! Cela permet d’exprimer sa créativité. D’autres seront plus doués en dessin ou en sport. »
Promotion du français
À l’heure où la langue française est tancée au Québec, un concours provincial sur le thème semble essentiel pour amener les jeunes à s’intéresser davantage à la syntaxe, à l’orthographe ou encore à la grammaire. « Notre mission est de promouvoir et de valoriser la langue. Déjà, écrire un livre est un accomplissement sur le plan personnel, ajoute Diane Lapointe. Ensuite, nous avons des bénévoles qui lisent les œuvres et nous faisons la correction avec les jeunes. Nous voulons que les enfants prennent conscience de leurs erreurs. C’est un travail très exigeant et il est important de le mener à terme. C’est pour cela que les candidats sont bien souvent des passionnés qui écrivent sans obligation. »
Chaque année, ce sont soixante jeunes à travers le Québec qui se lancent dans ce travail titanesque. « Nous n’avons pas le choix de limiter les candidatures, poursuit la bénévole. Nous avons créé une catégorie bande-dessinée à part qui complète le concours pour romans et contes. Et pour cause, nous avons un nombre limité de correcteurs qui doivent lire et juger les oeuvres en un temps défini. Ils sont en tout 33 pour lire 10 livres en moyenne. Les personnes qui avaient envoyé leur livre en retard l’année dernière pourront participer cette fois-ci. »
Les sujets favoris des jeunes? « Le fantastique, mais aussi les romans policiers. Certains font un journal, complète la présidente. On a aussi quelques poésies. » Mais l’expérience ne s’arrête pas là. « On veut que les jeunes se mettent entièrement dans la peau d’un écrivain, poursuit-elle. Ainsi, dès le concours terminé, les livres sont imprimés et présentés au Salon du livre de Saint-Ours. Là-bas, ils présentent leurs œuvres et essaient même de les vendre. De notre côté, on organise le soutien. Enfin, on termine le soir même du Salon du livre par un gala avec des récompenses allant de 100 $ à 500 $. »
« C’est un travail très exigeant et il est important de le mener à terme. » – Diane Lapointe
L’écriture est-elle bien le reflet de l’âme? À en croire Diane Lapointe, l’imagination des jeunes est bien utile pour identifier certains aspects de la vie des auteurs en herbe. « C’est une soupape au niveau du développement de l’enfant. On peut déceler certains problèmes ou toutes sortes de situations dans la famille ou à l’école à travers leur travail. »
Pour participer au concours, vous pouvez envoyer votre livre avant le 1er mars. Renseignements sur rljso.com